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27 MAI 2025

LE CENTRISME EST -IL UNE SOLUTION, UNE ILLUSION OU UNE MANIPULATION ?

Le centrisme s’affiche comme une voie de compromis, de dialogue et de modération face aux excès des extrêmes. Mais est-il réellement une force politique constructive, capable d’apporter des solutions durables ? S’agit-il d’une illusion, masquant l’absence de projet clair, ou encore d’une manipulation habile pour conquérir et conserver le pouvoir…
Le centrisme s’affiche comme une voie de compromis, de dialogue et de modération face aux excès des extrêmes. Mais est-il réellement une force politique constructive, capable d’apporter des solutions durables ? S’agit-il d’une illusion, masquant l’absence de projet clair, ou encore d’une manipulation habile pour conquérir et conserver le pouvoir sans jamais trancher sur le fond (tout en radicalisant ses oppositions ce qu’il dénonce ensuite) ? À l’heure où notre société se polarise, où les promesses de rassemblement paraissent souvent vaines, la question se pose : le centrisme est un habile compromis entre illusion, manipulation et véritable solution politique?..
SOURCES • Lors des législatives de 2024, le MoDem et Horizons ont enregistré des scores très faibles, illustrant l’effondrement électoral du centre • En décembre 2024, la confiance dans le gouvernement centriste a fortement chuté selon le baromètre Harris Interactive…
• Lors des législatives de 2024, le MoDem et Horizons ont enregistré des scores très faibles, illustrant l’effondrement électoral du centre. (Wikipédia – Élections législatives françaises de 2024)

• En décembre 2024, la confiance dans le gouvernement centriste a fortement chuté selon le baromètre Harris Interactive. (Harris Interactive – Baromètre de confiance politique, déc. 2024)

• The Economist a souligné, en juin 2024, l’effondrement du centrisme français, marqué par une perte de repères et une absence de vision claire. (Courrier international – Comment le centrisme s’est effondré en France)

• Une enquête d’août 2024 a révélé une polarisation accrue, avec une montée des extrêmes au détriment du centre. (Le Monde – Enquête électorale, août 2024)

• François Bayrou affichait en décembre 2024 une cote de popularité historiquement basse pour un Premier ministre entrant. (IFOP – Indices de popularité, déc. 2024)

• En octobre 2024, seuls 2 % des électeurs américains déclaraient soutenir un candidat autre que Harris ou Trump. (Ipsos – Élection américaine 2024)

• Une note de novembre 2024 dénonçait l’« extrême centrisme » comme une nouvelle norme oligarchique déconnectée. (Contretemps – Note critique sur le centrisme américain)

• Kamala Harris peinait à s’imposer dans les swing states face à Trump en septembre 2024, révélant la faiblesse du centre. (Le Monde – Présidentielle USA, sept. 2024)

• En octobre 2024, les démocrates perdaient du soutien parmi les électeurs afro-américains et hispaniques, au profit de Trump. (Le Monde – Présidentielle USA, oct. 2024)

• En 2024, plusieurs pays asiatiques ont vu une montée des populismes et un recul des partis centristes traditionnels. (Wikipédia – Sondages sur les élections européennes de 2024)
FLOP. À l’heure où les sociétés démocratiques semblent de plus en plus éclatées, tiraillées entre exigences contradictoires et radicalisations multiples, une tentation monte : celle de gouverner « sans idéologie »…
À l’heure où les sociétés démocratiques semblent de plus en plus éclatées, tiraillées entre exigences contradictoires et radicalisations multiples, une tentation monte : celle de gouverner « sans idéologie ». D’être « pragmatique », « efficace », « moderne », en choisissant à chaque instant ce qui marche, indépendamment des dogmes.

Ce rêve technocratique, qui inspire les élites politiques de bien des démocraties, se heurte pourtant à une vérité brutale : gouverner, c’est toujours choisir un monde au détriment d’un autre.

Le centrisme, tel qu’il s’est incarné en France sous Emmanuel Macron, a tenté ce pari. Celui d’un dépassement du clivage gauche-droite, d’une synthèse continue, d’un pilotage agile dans la complexité. Mais cette démarche, si elle séduit par son apparente maturité, rencontre vite une limite : à force de ne pas assumer de ligne, elle devient floue. Et le flou, en politique, est rarement durable.

Il faut savoir d’où l’on parle, et vers où l’on veut aller. L’idéologie, au sens noble, n’est pas un carcan ; c’est une boussole. Elle permet aux citoyens de situer l’action dans un récit collectif. Sans cette cohérence d’ensemble, les décisions apparaissent comme des calculs, des ajustements de circonstance, des arbitrages opaques. Ce n’est plus la politique, c’est l’administration du présent.

Le risque est immense. Gouverner sans idéologie, c’est courir le danger de délégitimer la décision politique elle-même. Si tout se vaut, si chaque choix peut être justifié par l’efficience, alors pourquoi voter ? Pourquoi débattre ? La démocratie devient un concours d’expertise. Et ceux qui souffrent d’inégalités ou de relégation n’y trouvent plus d’expression. Ils se radicalisent, se replient, désertent les urnes — ou basculent vers les extrêmes.

Sans revenir à des idéologies dures, fermées, dogmatiques, on peut pourtant imaginer de réinventer des visions du monde assumées, compatibles avec la complexité du réel. Des idéologies souples, enracinées dans des valeurs explicites : liberté, équité, durabilité, justice, souveraineté. Cela suppose de redonner du sens au débat, de faire vivre la pluralité, et de ne pas confondre compromis avec confusion.

Gouverner sans idéologie ? C’est céder à l’idée que le politique serait une science molle, une mécanique désincarnée. Mais, dans un monde en crise écologique, sociale et géopolitique, nous avons besoin de sens. D’une direction. D’un horizon. D’une idéologie digne de ce nom : humaine, ouverte, et revendiquée.
FLIP. Le centrisme est une recherche d’équilibre dans une époque de tensions. A l’heure où la société française se polarise, le centrisme apparaît comme une nécessité. En conjuguant modération et pragmatisme, il cherche à dépasser les antagonismes idéologiques traditionnels…

Le centrisme est une recherche d’équilibre dans une époque de tensions. A l’heure où la société française se polarise, le centrisme apparaît est une nécessité. En conjuguant modération et pragmatisme, il cherche à dépasser les antagonismes idéologiques traditionnels qui bloquent les réformes.

L’ascension d’Emmanuel Macron en 2017 en est le symbole : il a su fédérer un électorat lassé des clivages, en proposant un cap modernisateur et pro-européen. Le succès initial du « en même temps » estune méthode : prendre ce qu’il y a de pertinent dans chaque camp, selon les enjeux.

Le centrisme n’est pas l’absence de choix, c’est le choix du dépassement. Il se fonde sur l’idée que dans un monde complexe, les solutions ne sont pas binaires. Face aux défis contemporains – transition écologique, dette publique, cohésion sociale – les postures idéologiques rigides sont contre-productives. Le centriste cherche des compromis efficaces, pas des slogans.

Certes, le centrisme peut manquer de clarté programmatique. Mais cette plasticité est aussi sa force : il peut s’adapter, écouter, ajuster. Là où l’idéologue impose, le centriste négocie. Dans une démocratie, c’est une vertu. Il défend une éthique de la responsabilité face aux crises. Et dans un paysage politique fragmenté, il peut espérer former des coalitions.

Accuser le centrisme de manipulation, c’est ignorer l’honnêteté intellectuelle qu’il suppose : refuser les simplismes, accepter la nuance, et porter une vision réconciliatrice.

À une époque de radicalisation algorithmique et politique, cette posture est courageuse.

FLAP. Le centrisme est une illusion stratégique et une dépolitisation dangereuse. Derrière l’apparente sagesse du centrisme se cache souvent une stratégie électorale habile : ratisser large, éviter les débats clivants, et gouverner sans cap lisible…

Le centrisme est une illusion stratégique et une dépolitisation dangereuse. Derrière l’apparente sagesse du centrisme se cache souvent une stratégie électorale habile : ratisser large, éviter les débats clivants, et gouverner sans cap lisible.

Le « en même temps » d’Emmanuel Macron a certes séduit en 2017, mais il a rapidement montré ses limites : absence de doctrine claire, gouvernance verticale, contradictions constantes entre discours et actes… Le centrisme devient un marketing du flou.

En prétendant dépasser la gauche et la droite, le centrisme produit un vide politique. Il évacue les conflits d’intérêts au nom du consensus, sans jamais trancher sur les grandes questions. Résultat : ni vraie réforme fiscale, ni transition écologique crédible, ni réinvestissement social. Ce n’est pas une synthèse, c’est une fuite en avant.

Pire encore, le centrisme favorise une forme de dépolitisation : il ne prend plus parti. Or, dans une démocratie, choisir, c’est renoncer. Le centrisme refuse ce renoncement, au risque de décevoir son socle électoral. Il transforme la politique en management, les visions en ajustements technocratiques.

Il est aussi structurellement instable. Il ne peut gouverner qu’à condition d’avoir un homme providentiel, comme Macron. En dehors d’une figure centrale forte, le centrisme se délite. Il n’a ni ancrage local, ni base militante forte, ni récit mobilisateur. Il est un entre-deux vide, une rhétorique de convenance qui dissimule impuissance et cynisme.

Enfin, loin d’être une solution, le centrisme est souvent une illusion : celle qu’on pourrait tout concilier sans conflit. Mais gouverner, c’est choisir. Et parfois, trancher nettement.

« Je suis de gauche, je séduis la droite, j’invoque le centre, je ne prends pas de risques, je laisse mes oppositions se radicaliser, pour pouvoir crier au chaos et... ils me reélisent » Descartes

BILLET. Le centrisme, une séduisante illusion de troisième voie, captive l’électorat en promettant de transcender les clivages gauche-droite…
Le centrisme, une séduisante illusion de troisième voie, captive l’électorat en promettant de transcender les clivages gauche-droite.

Une fois au pouvoir, cette posture d’équidistance forcée, ce « tout et son contraire en même temps », se révèle paralysante. Incapable de trancher et de s’engager clairement, le leader centriste frustre inévitablement ses oppositions, qui, se sentant ignorées et impuissantes, se radicalisent en réaction.

L’immobilisme s’installe, faute de direction et de majorité stable, conduisant inexorablement à l’affaiblissement du centre. Paradoxalement, cet effondrement du centre renforce les extrêmes, qui s’affrontent dans un climat de polarisation accrue.

C’est précisément dans ce chaos apparent que le manipulateur centriste trouve son opportunité. Jouant habilement sur la peur viscérale de la majorité silencieuse face à ces affrontements, il se présente comme le rempart de la raison, le seul capable d’éviter le cataclysme.

Cette stratégie cynique et efficace lui permet de rebondir, de reconquérir un pouvoir qu’il a lui-même fragilisé par son inaction.

Le cycle se perpétue : l’illusion séduit, l’immobilisme radicalise, la peur propulse à nouveau le centre.

Pendant ce temps, le pays stagne, victime de cette valse hypocrite où le maintien au pouvoir prime sur l’intérêt général, et où la faute est toujours rejetée sur l’irraisonnabilité des autres.

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