Chaque jour, WOW! présente une mosaïque d’idées sur un thème unique. Ni synthèse, ni tribune, mais plusieurs perspectives qui invitent le lecteur à forger sa propre opinion.

WOW! rejette l’économie de l’attention frénétique. Ici, point de tweets éphémères, de défilements hypnotiques, d’invectives stériles, de publicités intrusives, d’images captivantes, de vidéos addictives, de « likes » gratifiants, de followers obsessionnels, de radicalités simplistes ou de provocations faciles…

WOW! est l’antithèse délibérée de TikTok. C’est un début.
WOW! embrasse la logique du recul, de l’effort intellectuel, de la nuance et de la profondeur. Là où TikTok cultive le flux perpétuel, l’emprise émotionnelle, la réaction instantanée et l’engagement machinal, WOW! propose un espace de décompression mentale. Dans un monde où les démocraties chancellent sur le socle fragile d’opinions mal formées, où toute une génération construit sa vision du monde par fragments de quinze secondes, lire WOW! s’apparente à un acte de résistance.

Le scrolling sur TikTok, X ou Facebook menace nos facultés mentales les plus précieuses : l’attention soutenue, la mémoire contextuelle et le jugement nuancé. L’exposition continue à ces formats ultra-courts érode progressivement nos capacités de réflexion profonde. La logique algorithmique privilégie systématiquement le sensationnel sur l’analytique, l’instantanéité sur la compréhension, la confirmation sur la contradiction.

L’architecture même de ces plateformes révèle leur véritable intention : elles ne s’intéressent pas aux contenus en tant que tels. Leur objectif est de maximiser le temps de présence en stimulant les mécanismes les plus primitifs du cerveau humain.

Chaque jour, sur un sujet donné, WOW! propose l’exact inverse : des faits et chiffres, des sources solides, du texte pur, des perspectives diverses et parfois contradictoires, des arguments qui nourrissent le débat sans émotions ni provocations.

WOW! est un véritable OMNI (Objet Médiatique Non Identifié) – ni journal traditionnel, ni média conventionnel, ni plateforme algorithmique, ni newsletter personnelle. Une expérience singulière dans cette époque paradoxale d’abondance informationnelle et de rareté cognitive. Ce format cherche à réhabiliter l’argumentation rigoureuse, l’honnêteté intellectuelle et la réflexion lente.

La plupart des textes de WOW! sont générés par intelligence artificielle sous supervision humaine. Peu importe. Ce qui compte vraiment, ce sont les idées et les postures intellectuelles qu’ils véhiculent. La question essentielle est celle de leur valeur : sont-elles crédibles, argumentées, recevables, défendables, stimulantes, originales, utiles pour la réflexion personnelle ?

Lire WOW!, c’est aussi développer sa capacité à relativiser les productions textuelles de l’IA. À partir de quelques instructions, elle peut générer des textes à l’infini, proposer plusieurs versions contradictoires d’un même sujet sans jamais offrir de véritable solution, autre qu’un assemblage habile de mots.

Certains préconisent de réguler TikTok, voire de l’interdire dans les établissements scolaires. Quelle que soit l’approche choisie, il est opportun de proposer des formats alternatifs comme WOW! sur un maximum de canaux médiatiques.

Avec WOW!, essayons d’inventer les “réseaux sociaux” du futur, véritables espaces d’intelligence collective, plus substantiels, plus fonctionnels et mieux organisés.

« Il ne peut y avoir de grande société sans une grande conversation publique » Alexis de Tocqueville

Dans *De la démocratie en Amérique*, Tocqueville souligne que la démocratie s’appuie sur des citoyens informés, capables de débattre librement et d’accéder à une information diverse et rigoureuse. Le choix de l’information validée, de la contradiction constructive, du dialogue enrichi (même augmenté par l’IA), du débat ouvert et tolérant est essentiel pour nos sociétés.

Entre la pensée-éclair et la réflexion profonde, entre la réaction émotionnelle et l’analyse rationnelle, entre la consommation passive et l’engagement actif, WOW ! espère contribuer, à son niveau, à la “conversation publique” souhaitée par Tocqueville.