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13 JUIN 2025

A CE RYTHME, QUELLES SERONT LES PREMIERES MATIERES PREMIERES A FAIRE DEFAUT ?

Face à une consommation croissante et des réserves finies, plusieurs matières premières sont sous tension. Les terres rares, indispensables aux technologies (éoliennes, batteries, électronique), sont en haut de la liste en raison de leur concentration géographique et des défis d’extraction durable…

Face à une consommation croissante et des réserves finies, plusieurs matières premières sont sous tension. Les terres rares, indispensables aux technologies (éoliennes, batteries, électronique), sont en haut de la liste en raison de leur concentration géographique et des défis d’extraction durable.
Le lithium et le cobalt, cruciaux pour les batteries des véhicules électriques, voient leur demande exploser, suscitant des inquiétudes quant à l’approvisionnement futur.
L’eau douce, bien que renouvelable, est déjà une ressource rare dans de nombreuses régions en raison de la surexploitation et du changement climatique.
Enfin, certains métaux critiques utilisés dans l’industrie et la défense pourraient également connaître des pénuries si les taux d’extraction et de recyclage ne s’améliorent pas rapidement.
Concernant le pétrole et le charbon, il est peu probable qu’ils « manquent » au sens d’une disparition totale. On parle plutôt de pic de production, le moment où l’extraction atteint son maximum avant de décliner.
Pour le pétrole, certains estiment que ce pic a déjà eu lieu, tandis que d’autres le situent dans un futur proche.
Un déclin de la production à terme est inéluctable, entraînant une disponibilité réduite et des coûts potentiellement plus élevés.
Pour le charbon, dont les réserves sont plus importantes, le pic de production mondial est attendu dans les prochaines décennies, bien que des pics régionaux aient déjà eu lieu.
Ces matières premières, qu’il s’agisse de celles dont la pénurie est imminente ou de celles dont la production déclinera après un pic, soulignent l’urgence d’une transition vers des modes de consommation et de production plus durables.

FAITS & CHIFFRES • Le cuivre est sous tension dès 2025, en raison d’un écart croissant entre l’offre et la demande mondiale. (S&P Global – The Future of Copper, 2022) • L’indium, le gallium et le germanium pourraient connaître des pénuries dès 2030, menaçant l’électronique et l’optique…
FAITS & CHIFFRES • Le cuivre est sous tension dès 2025, en raison d’un écart croissant entre l’offre et la demande mondiale. (S&P Global – The Future of Copper, 2022) • L’indium, le gallium et le germanium pourraient connaître des pénuries dès 2030, menaçant l’électronique et l’optique. (BRGM – Panorama 2023 des matières premières minérales, 2023) • La Chine concentre 70 % de la production mondiale de terres rares, rendant l’Europe structurellement dépendante. (USGS – Mineral Commodity Summaries 2024, 2024) • Le lithium pourrait faire face à des tensions dès 2027-2030, tiré par l’explosion des batteries électriques. (IEA – The Role of Critical Minerals in Clean Energy Transitions, 2021) • Les réserves mondiales d’argent déclinent, alors que la demande industrielle augmente fortement. (The Silver Institute – World Silver Survey 2023, 2023) • Les métaux critiques pour batteries posent un risque stratégique pour l’économie française d’ici 2040. (France Stratégie – Tensions sur les métaux, 2022) • Les filières industrielles françaises sont peu résilientes face aux risques de ruptures d’approvisionnement. (Sénat – Matières premières critiques : quels enjeux pour la France ?, 2021) • Le phosphore, irremplaçable pour l’agriculture, pourrait être épuisé d’ici la fin du siècle. (IRIS – Ressources minérales et transition énergétique, 2022) • En 2030, 40 % de la population mondiale vivra en situation de stress hydrique. (UN Water – UN World Water Development Report 2023, 2023) • La France reste structurellement dépendante pour ses approvisionnements stratégiques en métaux rares. (Assemblée nationale – Les métaux rares : un enjeu stratégique, 2021)
FLOP. Soyons réalistes : l’idée que nous puissions réellement « contrôler » la trajectoire de notre consommation de ressources relève de l’illusion…
FLOP. Soyons réalistes : l’idée que nous puissions réellement « contrôler » la trajectoire de notre consommation de ressources relève de l’illusion. Les faits sont têtus : les populations du monde entier aspirent légitimement à un niveau de confort matériel toujours plus élevé, et cette dynamique est implacable. Dans ce contexte, il est inévitable que les tensions sur les matières premières s’accentuent. Lorsqu’une ressource vient à manquer ou devient plus difficile à extraire, son prix augmente, c’est la loi du marché. Et l’histoire nous montre que l’ingéniosité humaine est alors sans limite pour trouver des substituts, des solutions de contournement. On remplacera un métal par un autre, on développera de nouvelles technologies d’extraction, on ira chercher les ressources là où on ne pensait pas pouvoir le faire. La « machine » économique et technologique va continuer à avancer, portée par cette aspiration universelle au progrès. Alors, bien sûr, on peut toujours essayer de « corriger à la marge », de mettre en place quelques mesures pour se donner bonne conscience : un peu de recyclage ici, quelques efforts de sobriété là. Mais fondamentalement, cela ne changera pas grand-chose à la direction générale. Le futur arrive, que nous le craignions ou non. Il est le produit de forces bien plus puissantes que nos velléités de contrôle. Mieux vaut l’accepter et s’y adapter, car tenter de l’arrêter relève d’un combat perdu d’avance.
FLIP. L’humanité fonce droit dans le mur. Les signaux d’alerte concernant les ressources non renouvelables s’accumulent…
FLIP. L’humanité fonce droit dans le mur. Les signaux d’alerte concernant les ressources non renouvelables s’accumulent, et l’inaction semble être la norme. Le cas du cuivre est emblématique : déjà déficitaire, il est pourtant au cœur de toutes les infrastructures de transition énergétique. Pire : la demande va encore doubler d’ici à 2035. À ce rythme, l’effondrement est programmé. La réalité, c’est qu’on ne peut pas produire plus vite ce que la géologie ne renouvelle pas. Le problème est double : d’un côté, les métaux critiques (indium, lithium, terres rares) sont de plus en plus convoités, mais leur extraction reste lente, polluante et concentrée entre les mains de quelques pays comme la Chine. De l’autre, certaines ressources vitales comme le phosphore ou l’eau douce ne sont tout simplement pas substituables. Sans phosphore, pas d’agriculture. Sans eau, pas de vie. Le tout dans un contexte géopolitique instable, où la dépendance à un fournisseur unique devient un risque stratégique majeur. Le greenwashing qui accompagne les promesses de recyclage ou d’économie circulaire masque mal l’ampleur du problème : on recycle trop peu, trop tard. En 2022, moins de 1 % des terres rares étaient recyclées. Quant au lithium, la croissance de la demande est telle qu’il faudrait ouvrir une mine par semaine pour suivre le rythme. C’est irréaliste. Ce qui nous attend, ce n’est pas seulement un monde plus cher : c’est un monde où certaines technologies ne seront plus viables, où les conflits pour les ressources exploseront, où l’inégalité d’accès se creusera. Une forme de “pic global” silencieux, diffus, mais implacable. Continuer comme aujourd’hui, c’est hypothéquer l’avenir pour une illusion de croissance verte. Il est temps de reconnaître que certaines limites physiques sont absolues. Et qu’il faut choisir entre sobriété ou chaos.
FLAP. Des tensions, oui, mais pas de panne sèche imminente. Il est tentant de céder à la panique, mais les faits doivent l’emporter sur les intuitions…
FLAP. Des tensions, oui, mais pas de panne sèche imminente. Il est tentant de céder à la panique, mais les faits doivent l’emporter sur les intuitions catastrophistes. Oui, certaines matières premières font face à des tensions. Mais non, cela ne signifie pas qu’elles vont disparaître. L’histoire des ressources naturelles est jalonnée d’alertes exagérées : du “peak oil” annoncé dans les années 1970 à la pénurie de terres rares qui ne s’est jamais produite, la réalité est plus complexe. Les réserves ne sont pas des stocks fixes. Elles évoluent avec les prix, les technologies et la géopolitique. À mesure que les prix montent, de nouveaux gisements deviennent rentables. L’exploitation des gisements africains, sud-américains ou marins est en plein essor. Les innovations (mines urbaines, extraction par biotechnologie, nouveaux matériaux) prolongent sans cesse les limites perçues. La transition énergétique accélère le changement de paradigme : les modèles fondés sur la consommation massive de matières premières vont muter. Les filières industrielles s’adaptent : moins de dépendance au cobalt, meilleure efficacité des batteries, recyclage croissant. Il ne faut pas sous-estimer la vitesse d’ajustement d’une économie mondialisée : la dépendance au pétrole dans les années 2000 a mené à l’explosion du solaire et du lithium, qui aurait pu paraître impensable en 1995. Enfin, l’intelligence collective joue en notre faveur : États, entreprises, scientifiques et ONG s’organisent pour anticiper ces défis. Le risque d’une véritable pénurie brutale est faible : il s’agit plutôt de tensions passagères, de marchés à ajuster, de chaînes logistiques à diversifier. La vraie priorité n’est pas la peur, mais l’agilité : repérer les signaux faibles, réorienter les politiques industrielles, investir dans les alternatives. Créer un monde post-matières premières ne relève pas de l’utopie, mais de l’adaptation. L’humanité a toujours su faire face : pourquoi cesserait-elle aujourd’hui ?

« À chaque innovation correspond une pénurie égale et opposée » Newton

BILLET. Pour une économie de la sobriété : réinventer l’Europe. L’urgence climatique révèle une vérité brutale : notre modèle économique dévore la planète. Cuivre, lithium, phosphore, terres rares – chaque « solution verte » crée de nouvelles dépendances…
BILLET. Pour une économie de la sobriété : réinventer l’Europe. L’urgence climatique révèle une vérité brutale : notre modèle économique dévore la planète. Cuivre, lithium, phosphore, terres rares – chaque « solution verte » crée de nouvelles dépendances. La voiture électrique remplace le pétrole par le cobalt, les panneaux solaires substituent le charbon par l’argent. Nous changeons de drogue, pas de dealer.

Cette impasse est aussi une opportunité historique. L’Europe peut inventer un modèle inédit, ni californien ni chinois : l’économie de la sobriété.

La révolution est déjà en marche. Partout en Europe, des territoires expérimentent. L’horlogerie suisse privilégie la transmission générationnelle à la production de masse. Le Vorarlberg autrichien bâtit une filière bois intégrée, de la forêt aux éco-quartiers. Fairphone conçoit des smartphones réparables. Michelin vend des kilomètres, pas des pneus.

Ces pionniers partagent une logique commune : produire moins mais mieux, réparer plutôt que remplacer, mutualiser plutôt que posséder… Ainsi, Ungersheim transforme 2000 habitants en laboratoire de transition. Fribourg-en-Brisgau bannit la voiture de ses quartiers. Göteborg prête ses perceuses plutôt que de les vendre.

Dépasser l’illusion technologique. La simple substitution technologique ne suffit pas. Remplacer l’essence par l’électricité sans questionner notre rapport à la mobilité ne fait que déplacer le problème. La vraie innovation consiste à repenser nos besoins avant de les satisfaire.

L’intelligence artificielle peut révolutionner cette approche. Plutôt que d’alimenter de nouveaux désirs consuméristes, elle peut optimiser l’existant : anticiper les pannes pour prolonger la vie des objets, orchestrer le partage des ressources, réduire les gaspillages.

L’Europe face à son destin. Cette économie de la sobriété n’est pas un retour à la bougie mais une innovation sociétale radicale. Elle combine notre patrimoine artisanal et notre excellence technologique, notre sens du collectif et notre créativité individuelle.

Pendant que les États-Unis et la Chine s’épuisent dans la course aux gigafactories, l’Europe peut tracer sa voie : celle d’un modèle **sobre, désirable et résilient**. Un modèle où l’on crée sans épuiser, où l’on prospère sans piller.

Les outils existent. La conscience émerge. Les territoires pionniers montrent la direction.

Il ne manque qu’une chose : “le courage politique de faire de la sobriété notre avantage concurrentiel”.

L’aventure du XXIe siècle n’est pas dans l’espace. Elle est ici, sur Terre, dans l’invention d’une civilisation enfin compatible avec ses limites.

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