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16 JUIN 2025

QUI VA FAIRE CET “EFFORT SUPPLÉMENTAIRE DE 40 MILLIARDS D’EUROS” DANS LE BUDGET 2026 ?

Afin d’atteindre l’objectif de ramener le déficit public à 4,6 % du Produit Intérieur Brut (PIB) d’ici 2026, le gouvernement français a besoin de réduire son prochain déficit de 40 milliards…

Afin d’atteindre l’objectif de ramener le déficit public à 4,6 % du Produit Intérieur Brut (PIB) d’ici 2026, le gouvernement français a besoins de réduire son prochain déficit de 40 milliards d’euros. Deux leviers principaux se dessinent : la réalisation d’économies significatives et la suppression de certaines niches fiscales – cad sans novlangue – l’augmentation des impôts.

Le ministre de l’Économie a indiqué que l’effort budgétaire reposera « essentiellement sur des économies ». Quelques mesures de rationalisation sont attendues au sein des administrations de l’État et de ses agences. Parallèlement, une continuation des efforts de maîtrise budgétaire pourrait être demandée aux collectivités territoriales. Le domaine des dépenses sociales pourrait également être ciblé, avec des pistes telles que la lutte contre la fraude et une optimisation des prescriptions médicales.

La suppression de niches fiscales constitue l’autre priorité. Ces dispositifs, qui accordent des avantages fiscaux spécifiques, représentent un “coût non négligeable” pour les finances publiques. Toujours la novlangue…

Bien que leur suppression puisse générer des recettes supplémentaires importantes, elle soulève des enjeux politiques sensibles et suscite votre des oppositions.

Les détails précis de ces mesures seront dévoilés lors de la présentation officielle du projet de loi de finances pour l’année 2026 en octobre prochain…

FAITS ET CHIFFRES • Effort de 40 milliards € à réaliser : le gouvernement vise une économie de 40 milliards d’euros pour le budget 2026…

FAITS ET CHIFFRES

• Effort de 40 milliards € à réaliser : le gouvernement vise une économie de 40 milliards d’euros pour le budget 2026, mélangeant baisses de dépenses et hausses de recettes (Le Monde, « Michel Barnier en quête d’économies pour l’après-2025 », 24 octobre 2024).

• Pas de hausse générale d’impôts : Éric Lombard affirme qu’« il n’y aura pas de hausse d’impôt d’ensemble », même si des mesures ciblées sont envisagées (AFP, « Conférence de presse Éric Lombard », juin 2025).

• Hausses fiscales limitées mais possibles : Bercy admet qu’un “effort fiscal” est probable, sans exclure une hausse ponctuelle d’impôts en 2026 (Le Monde, « Le déficit record fait vaciller le tabou des hausses d’impôts », 19 septembre 2024).

• Coupes massives dans les dépenses : les économies viseront tous les ministères sauf la Défense, avec suppression ou fusion d’agences et gel de certaines revalorisations salariales (Le Monde, « Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses », 2 octobre 2024).

• Suppression de niches fiscales à l’étude : le gouvernement envisage de réduire certaines niches fiscales, notamment sur les retraites supplémentaires et l’immobilier locatif (Les Échos, « Budget 2026 : vers un rabot sur les niches fiscales ? », mai 2025).

• Assemblée et Sénat mobilisés : les rapporteurs spéciaux au Sénat visent une réduction ciblée des crédits d’État sur un tiers des ministères, sans toucher à la Défense ni à l’Éducation (Sénat, « Mission d’information sur l’exécution budgétaire 2026 », avril 2025).

• « Année blanche fiscale » potentielle : la piste d’un gel des avantages fiscaux pendant un an rapporterait jusqu’à 28 milliards d’euros (Inspection générale des finances, « Scénarios d’ajustement budgétaire 2026 », février 2025).

• Déficit ciblé à 4,6 % du PIB : l’objectif 2026 est de ramener le déficit public à 4,6 % du PIB, contre 5,8 % en 2024 (Ministère de l’Économie et des Finances, « Prévisions macroéconomiques 2024-2026 », avril 2025).

• Pression européenne : Bruxelles exige une croissance des dépenses publiques limitée à +0,7 % en 2026 pour respecter les critères de convergence (Commission européenne, « Recommandations budgétaires France 2025 », mars 2025).

• Hausse vs réduction dans les plans de Bercy : un plan d’équilibre prévoit un tiers de hausses d’impôts et deux tiers de coupes dans les dépenses sur la période 2026‑2029 (Le Monde, « Budget : un tiers de hausse des impôts, deux tiers de baisse des dépenses », 2 octobre 2024).

FLOP. Comment le “centrisme” nous condamne à l’immobilisme et à rater le coche des réformes …

FLOP. Comment le “centrisme” nous condamne à l’immobilisme et à rater le coche des réformes… Alors que les tribunes FLIP et FLAP s’affrontent sur la nature de l’effort budgétaire à venir – réforme nécessaire ou austérité déguisée –, une autre menace se profile, plus insidieuse : celle de l’inaction.

Car au-delà des débats passionnés, une question demeure, lancinante : le gouvernement a-t-il réellement le courage de ses ambitions ? Le centrisme et les contraintes de sa majorité relative le condamnent-ils à l’immobilisme ?

L’objectif affiché de ramener le déficit à 4,6 % du PIB en 2026 est louable. Mais les moyens mis en œuvre semblent bien timides face à l’ampleur du défi. Le ministre de l’Économie exclut toute hausse d’impôt significative, et les économies envisagées restent floues. On parle de « rationalisation, optimisation, maîtrise budgétaire » – des mots valises qui sonnent creux sans mesures concrètes et ambitieuses.

Le risque est grand de voir le gouvernement se perdre dans des demi-mesures, des ajustements à la marge qui ne suffiront pas à redresser durablement les finances publiques. Pire, cette timidité pourrait envoyer un signal négatif aux marchés et à nos partenaires européens, minant la crédibilité de la France. Et au cœur de ce risque, il y a le “centrisme” d’ E.Macron et F.Bayrou : pris entre des pressions contradictoires, soucieux de ne pas brusquer une fragile majorité relative, l’exécutif est paralysé, incapable de trancher et de mener une réforme de grande ampleur.

Pourtant la situation est grave : une dette publique qui dépasse les 110 % du PIB, des dépenses publiques parmi les plus élevées d’Europe, et une croissance économique fragile. Face à ces défis, il ne suffit pas de saupoudrer quelques économies ici et là. Il faut une véritable stratégie de réforme, courageuse et cohérente.

Il faut s’attaquer aux vaches sacrées : les niches fiscales inefficaces, les exonérations de cotisations sociales injustifiées, le millefeuille administratif, les dépenses publiques mal évaluées… Il faut repenser le rôle de l’État, faire des choix clairs sur les priorités, investir dans l’avenir plutôt que de colmater les brèches. Mais le “centrisme”, par nature, est force d’inertie. Comment un gouvernement qui cherche constamment le compromis, qui évite les ruptures, peut-il mener une telle transformation ?

Soit on fait une réforme ambitieuse, et on en assume les conséquences politiques, soit on s’installe dans le statu quo, et on condamne la France au déclin.

Le pire serait de tergiverser, de louvoyer, de reculer devant les lobbies et les corporatismes. Car l’immobilisme, lui aussi, a un coût : celui d’une France qui renonce à son destin, faute de courage politique et d’une majorité claire pour la soutenir.

FLIP. Le retour à la discipline budgétaire n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale pour garantir la souveraineté économique de la France…

FLIP. Le retour à la discipline budgétaire n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale pour garantir la souveraineté économique de la France. Avec un déficit prévu à 5,4 % du PIB en 2025 et une dette publique dépassant les 110 %, l’effort de 40 milliards annoncé pour 2026 vise à éviter un déclassement durable du pays. Il ne s’agit pas de “punir” qui que ce soit, mais de réorienter les finances publiques vers plus d’efficience, après une décennie de “quoi qu’il en coûte”.



Dans ce contexte, l’idée d’une “année blanche” budgétaire, c’est-à-dire le gel en valeur des dépenses publiques à leur niveau de 2025, mérite d’être considérée. Certes, elle implique une désindexation temporaire, mais elle permettrait d’envoyer un signal clair : la France est capable de se discipliner sans recourir à des hausses d’impôts généralisées. En maintenant la dépense constante pendant un an, on laisse le temps aux réformes de structure (réorganisation des agences, mutualisation, numérisation) de produire leurs effets.

Il ne s’agit pas d’austérité, mais de modération temporaire et maîtrisée, rendue nécessaire dans un environnement de taux d’intérêt élevés et de contraintes européennes renforcées. Des aménagements peuvent naturellement être envisagés pour les plus fragiles : par exemple, exclure du gel les minimas sociaux ou les revalorisations dans la santé et l’éducation.

La “contribution exceptionnelle” sur les hauts revenus, déjà prolongée, montre que l’effort est partagé. Mais il est irresponsable de croire que l’on peut continuer à faire croître la dépense publique indéfiniment sans mettre en péril l’autonomie budgétaire du pays. L’année blanche, loin d’être un abandon, peut être un sas de responsabilité, une respiration nécessaire avant un rebond.

FLAP. Un choc d’austérité mal camouflé qui pèsera sur les plus fragiles. Les 40 milliards d’euros d’économies annoncés ne sont pas une surprise…

FLAP. Un choc d’austérité mal camouflé qui pèsera sur les plus fragiles. Les 40 milliards d’euros d’économies annoncés ne sont pas une surprise : ils sont la conséquence directe des politiques fiscales injustes et de l’absence de réforme ambitieuse des recettes. Mais ce qui l’est, c’est la brutalité du moyen envisagé : une “année blanche” budgétaire, où toutes les dépenses seraient gelées à leur niveau de 2025. Derrière ce mot technocratique se cache en réalité une baisse de pouvoir d’achat déguisée, car inflation il y aura toujours.



Ce gel signifie très concrètement que les retraites ne seront pas revalorisées, que les salaires des fonctionnaires stagneront, que les allocations sociales seront désindexées. On parle donc d’un recul social généralisé, mais sans le courage d’en assumer le nom. Et pendant ce temps-là, les niches fiscales inefficaces perdurent, les dividendes ne sont pas davantage imposés, et les grandes fortunes continuent à optimiser.

Ce n’est pas ainsi qu’on restaure la confiance. Après la réforme des retraites, c’est une nouvelle gifle pour les classes moyennes et populaires. Les collectivités territoriales, elles aussi soumises à cette “pause budgétaire”, verront leurs marges d’action réduites. Résultat : baisse des services publics de proximité, dégradation des infrastructures, abandon silencieux des territoires.

L’année blanche n’est pas un choix “raisonnable”, c’est un renoncement collectif à l’idée de justice. Plutôt que de désindexer en silence, il faut assumer un grand débat sur les priorités de dépense, supprimer les niches injustes, renforcer la progressivité fiscale, et évaluer sérieusement l’efficacité des politiques publiques. Car ce qui coûte cher à la France, ce n’est pas la solidarité, c’est l’aveuglement budgétaire.

« Demander 40 milliards d’effort sans dire à qui, ni comment c’est un peu comme vouloir courber l’espace-temps sans prévenir la matière : ça finit en effondrement » Albert Einstein

BILLET. La France vit un paradoxe explosif : l’État doit économiser 40 milliards d’euros d’ici 2026, mais chaque restriction déclenche des protestations. La rigueur imposée d’en haut…
BILLET. La France vit un paradoxe explosif : l’État doit économiser 40 milliards d’euros d’ici 2026, mais chaque restriction déclenche des protestations. Résultat ? Une abstention record de 53 % aux dernières élections. La rigueur imposée d’en haut détruit la confiance démocratique. Il faut changer de méthode.

Les Français ont trop souvent subi des « efforts » opaques et injustes. Pour que la rigueur redevienne acceptable, elle doit être transparente, équitable et démocratique. Commençons par associer les citoyens aux décisions. L’Estonie le fait depuis 2019 : les citoyens choisissent entre différents scénarios d’économies présentés clairement. Cette méthode transforme la contrainte subie en choix assumé.

Imaginons des assemblées citoyennes tirées au sort dans chaque département, débattant trois jours des priorités budgétaires locales avec directeurs d’hôpitaux, recteurs et préfets. Cette approche évite l’écueil des décisions uniformes qui ignorent les réalités territoriales. La démocratie participative est devenue nécessité.

Rendons les comptes enfin lisibles. Qui comprend ce que représentent 40 milliards d’économies ? Si l’État était un ménage avec 3 000 euros de revenus mensuels, il dépenserait 3 300 euros et emprunterait 300 euros chaque mois depuis des années. Cette pédagogie concrète rendrait les enjeux accessibles à tous. Une application publique pourrait permettre à chaque Français de simuler l’impact des mesures sur sa situation personnelle. Ce qu’il contribue en tout (charges de son employeur et TVA incluses…). Ou ça va en tout ! La transparence restaure la confiance.

Une règle d’or constitutionnelle : l’interdiction absolue de voter un budget déficitaire hors circonstances exceptionnelles. L’Allemagne l’a inscrit dans sa constitution en 2009 avec le « frein à l’endettement », limitant le déficit structurel à 0,35 % du PIB. La Suisse va plus loin avec son « frein à l’endettement » depuis 2001 : tout déficit doit être compensé par des excédents les années suivantes. Ces pays ont ainsi maîtrisé leur dette publique tout en maintenant leurs investissements. Le gouvernement devrait également publier, deux ans après chaque mesure, un bilan précis de ses effets réels. Fini les économies de façade.

La mutualisation, plutôt que la fermeture de services. Un même bâtiment, une même direction, les mêmes services administratifs, peut accueillir permanence sociale, antenne CAF et bureau de poste selon des créneaux optimisés.. Le Danemark a révolutionné ses services publics locaux par cette approche, réduisant les coûts de 30 % tout en améliorant l’accessibilité.

Former massivement les fonctionnaires au numérique coûterait 2 milliards sur trois ans, mais économiserait 8 milliards annuels selon la Cour des comptes. La Finlande l’a prouvé : son plan de numérisation 2017-2021 a permis d’économiser 15 % sur les coûts administratifs. Transformons la contrainte en opportunité de modernisation.

Pour que ces réformes soient acceptées, elles doivent être justes. Un « bouclier social budgétaire » garantirait qu’aucune mesure n’affecte plus de 5 % du revenu des 30 % de Français les plus modestes. Les territoires fragiles bénéficieraient d’une évaluation d’impact systématique. Fermer un tribunal dans une ville isolée de 5 000 habitants n’a pas les mêmes conséquences que dans une métropole. L’équité territoriale et sociale doit guider nos choix.

Une révolution méthodologique est nécessaire pour renouveler notre démocratie et sortir enfin de l’immobilisme. L’expérience irlandaise des assemblées citoyennes le prouve : quand on explique et qu’on associe, on obtient l’adhésion plutôt que la révolte. Les économies pensées collectivement sont plus efficaces que les décisions technocratiques prises en vase clos. Pourquoi ne pas tester auprès de dix collectivités volontaires : budget participatif, évaluation continue, mutualisation des services…

Mais dans l’attente, que propose l’exécutif ? Une “année blanche” budgétaire. Un gel général des dépenses, présenté comme neutre, mais qui, dans un contexte encore inflationniste, revient à appauvrir silencieusement les ménages et les services.

Ce n’est pas une stratégie, c’est une manipulation pour gagner du temps, un cache-misère budgétaire, symptôme d’un centrisme qui n’ose plus trancher, ni réformer.

L’alternative est simple : soit nous réconcilions rigueur et démocratie, soit l’une détruira l’autre. Les outils existent, les exemples étrangers aussi. Il ne manque que le courage politique de démocratiser nos choix budgétaires. Il est encore temps de choisir.

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