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30 JUIN 2025

EST-CE VRAIMENT À L'ÉTAT DE FINANCER TOUTES NOS ÉTUDES POST-BACCALAURÉAT ?

En France, l’enseignement supérieur public est massivement subventionné par l’État, à hauteur de plus de 80 %, ce qui en fait l’un des systèmes les plus généreux au monde…
En France, l’enseignement supérieur public est massivement subventionné par l’État, à hauteur de plus de 80 %, ce qui en fait l’un des systèmes les plus généreux au monde. Pourtant, le paradoxe est saisissant : alors que 35,7 milliards d’euros sont engloutis chaque année dans ce système, l’université traverse une crise profonde, les inégalités d’accès persistent et près de la moitié des étudiants échouent dès la première année.

Le coût moyen par étudiant atteint 11 500 € par an, mais les résultats ne suivent pas. Pendant que certains pays allient excellence académique et responsabilisation financière, la France s’arc-boute sur un modèle qui finance indistinctement toutes les formations, même celles qui ne débouchent sur aucune insertion. Face à l’explosion de la dette publique et à la diversification croissante des parcours, une question brûlante émerge : l’université est-elle un droit ou un investissement ?
SYNTHESE DES FAITS
La France nage à contre-courant mondial avec son financement public quasi-intégral de l’enseignement supérieur. Pendant que d’autres nations innovent avec des systèmes hybrides…

SYNTHÈSE

La France nage à contre-courant mondial avec son financement public quasi-intégral de l’enseignement supérieur. Pendant que d’autres nations innovent avec des systèmes hybrides – frais modulés, prêts conditionnels, responsabilisation partagée – l’Hexagone s’entête dans un modèle où l’État paie aveuglément, sans distinction de filière, de débouché ou d’engagement étudiant.

Cette obstination révèle un paradoxe français : investissement maximal, résultats médiocres. L’échec massif en licence, le chômage post-diplôme dans certaines filières, la sous-dotation chronique des universités et la persistance des inégalités sociales malgré la « gratuité » témoignent d’un système à bout de souffle. Pendant ce temps, les grandes écoles élitistes échappent à cette logique égalitaire, créant une hypocrisie flagrante.

À l’international, les modèles performants combinent tous excellence et responsabilisation. L’Australie, la Suède, le Royaume-Uni proposent des remboursements conditionnels aux revenus futurs. Leurs universités dominent les classements mondiaux. En France, on finance tout et on s’étonne du nivellement par le bas. La dette publique explose, mais le tabou demeure : peut-on encore justifier de subventionner des études longues, peu professionnalisante

LE DÉBAT MAINSTREAM. Trois opinions contrastées sur le sujet du jour…


FLIP. L’avenir de la France se joue dans ses amphithéâtres, pas dans ses comptes publics. Réduire le financement de l’enseignement supérieur, c’est hypothéquer notre compétitivité dans l’économie de la connaissance. Le problème n’est pas le coût, mais l’efficacité du système. Il faut digitaliser massivement l’université, créer des parcours personnalisés grâce à l’IA, développer des plateformes d’orientation intelligentes et multiplier les partenariats public-privé.

L’État doit investir davantage, pas moins, mais différemment. Créons une « Startup Nation University » : formations courtes, agiles, connectées aux besoins du marché. Les MOOCs, les bootcamps, l’apprentissage adaptatif sont l’avenir. Cessons de financer les vieux cursus poussiéreux et investissons dans l’université 4.0. Les étudiants ont besoin d’accompagnement technologique, pas de responsabilisation financière. La France peut devenir le leader mondial de l’EdTech si elle mise sur l’innovation pédagogique plutôt que sur la rigueur budgétaire.

FLAP. Le “mammouth” universitaire français est devenu un gouffre financier qui plombe nos finances publiques sans créer de valeur. Il faut libéraliser l’enseignement supérieur en s’inspirant du modèle anglo-saxon. Les étudiants doivent assumer une part du coût de leur formation via des prêts remboursables selon leurs revenus futurs. Cette responsabilisation créera une émulation vertueuse : ils choisiront leurs études en fonction des débouchés réels, pas de leurs fantasmes adolescents.

L’État doit cesser de financer des formations sans avenir et laisser le marché réguler l’offre. Les entreprises investiront naturellement dans les filières utiles, les universités devront se battre pour attirer les meilleurs étudiants, et l’excellence émergera de cette concurrence. Regardez les universités américaines : chères mais performantes. Leurs diplômés remboursent leurs prêts parce qu’ils trouvent du travail. En France, on forme des chômeurs diplômés aux frais du contribuable. Il faut couper le cordon ombilical et responsabiliser tout le monde : étudiants, universités, employeurs.

FLOP. Encore une manipulation des élites pour faire payer les classes populaires ! Pendant que les enfants de bourgeois intègrent leurs grandes écoles payées par papa-maman, on voudrait endetter les gamins d’ouvriers qui tentent leur chance à la fac. C’est du pur mépris de classe déguisé en réforme modernisatrice. L’université gratuite, c’est la seule chance pour nos enfants d’échapper à leur condition.

Les vrais parasites ne sont pas les étudiants en lettres, mais les consultants McKinsey payés des millions par l’État, les expatriés fiscaux qui profitent de notre système de formation avant de fuir leurs obligations, et les multinationales qui délocalisent après avoir pompé nos cerveaux formés gratuitement. Avant de s’attaquer aux étudiants français, récupérons l’argent détourné par les évadés fiscaux et les lobbies ! L’université publique gratuite, c’est l’ascenseur social de la République. Y toucher, c’est trahir le peuple au profit des nantis.

FAITS – FRANCE
En 2023, l’État a dépensé 35,7 milliards d’euros pour l’enseignement supérieur…

FAITS – FRANCE

En 2023, l’État a dépensé 35,7 milliards d’euros pour l’enseignement supérieur, soit 1,4 % du PIB (MESR, Repères & références statistiques, 2023).

Le coût moyen annuel d’un étudiant du supérieur est de 11 530 € (Cour des comptes, 2023).

Les droits d’inscription à l’université restent symboliques : 170 € en licence, 243 € en master (MESR, 2024).

59 % des étudiants français travaillent en parallèle de leurs études (OVE, enquête conditions de vie, 2023).

Le taux d’échec en première année de licence atteint 49 % (MESR, 2023).

27 % des diplômés de master sont au chômage un an après la fin de leurs études en lettres et sciences humaines (Céreq, 2022).

La France compte 2,9 millions d’étudiants, dont près de 80 % dans le public (MESR, 2023).

Les inégalités sociales demeurent : un enfant de cadre a 4 fois plus de chances d’entrer dans une grande école qu’un enfant d’ouvrier (Insee, 2022).

Le financement par alternance ou par l’apprentissage ne concerne que 15 % des étudiants (Dares, 2023).

La part des universités en déficit budgétaire a doublé entre 2020 et 2023 (Cour des comptes, 2024).

FAITS – MONDE
Aux États-Unis, les frais moyens de scolarité sont de 10 940 $/an dans le public…

FAITS – MONDE

Aux États-Unis, les frais moyens de scolarité sont de 10 940 $/an dans le public, et jusqu’à 39 400 $ dans le privé (NCES, 2023).

Le système britannique applique des « student loans » remboursables à partir d’un certain niveau de revenus (GOV.UK, 2024).

En Allemagne, l’enseignement supérieur est gratuit, mais les universités sont fortement sélectives (DAAD, 2023).

En Australie, le programme HELP permet des prêts différés remboursables selon les revenus (Australian Government, 2023).

En Suède, l’université est gratuite pour les citoyens européens, mais les étudiants sont massivement aidés via des bourses et prêts publics (UHR, 2023).

Le Canada combine frais élevés (6 800 $/an en moyenne) et aides conditionnelles selon la province (StatCan, 2023).

En Corée du Sud, les familles consacrent en moyenne 17 % de leur revenu à l’éducation postsecondaire (OECD, 2022).

En Norvège, l’enseignement supérieur est gratuit et les étudiants reçoivent une aide mensuelle directe (Norwegian Agency for International Cooperation, 2023).

En Suisse, les universités sont peu coûteuses (1 500 €/an), mais l’accès est très sélectif et cantonal (CRUS, 2023).

Le Japon combine frais modérés (4 500 €/an) et aides d’État sélectives (MEXT, 2023).

« La gratuité sans finalité, c’est l’illusion d’un progrès » Simone Weil

POUR ALLER PLUS LOIN. Le grand malentendu français c’est de préférer l’égalité au détriment de l’efficacité…
POUR ALLER PLUS LOIN. Le grand malentendu français c’est de préférer l’égalité rime au détriment de l’efficacité. L’enseignement supérieur français traverse une crise existentielle qui dépasse largement la question budgétaire. Derrière le débat sur le financement se cache une bataille idéologique plus profonde : celle de l’hégémonie progressiste qui a transformé l’université en sanctuaire de l’égalitarisme dogmatique. Les élites intellectuelles et médiatiques, gavées de diplômes sans valeur marchande, ont imposé l’idée que critiquer le système universitaire équivaudrait à trahir les classes populaires. Cette pensée unique a engendré une triple destruction. D’abord, celle du travail : en dévalorisant les filières courtes et professionnalisantes, on a créé une société où un CAP en plomberie vaut moins socialement qu’un master en « études de genre », alors que le premier garantit un emploi et le second le chômage. Ensuite, celle de l’entreprise : l’université forme des individus déconnectés du monde économique, nourris aux utopies anticapitalistes, incapables de créer de la richesse. Enfin, celle de la réussite : en refusant toute sélection, tout classement, toute hiérarchisation, on a nivelé par le bas et découragé l’excellence. Les politiques actuelles s’enlisent dans l’impasse. À droite, on propose timidement des réformes cosmétiques sans oser remettre en cause les fondements du système. À gauche, on exige toujours plus de moyens pour un modèle défaillant, confondant générosité et efficacité. Au centre, on ergote sur des solutions technocratiques qui évitent soigneusement les vrais enjeux. Tous refusent de voir l’évidence : le financement public indifférencié détruit autant l’université qu’il prétend la protéger. La solution existe pourtant, mais elle demande un courage politique rare. Il faut créer un système à trois vitesses : des filières d’excellence totalement gratuites mais ultra-sélectives pour former les élites nationales ; des formations professionnalisantes co-financées par les entreprises pour répondre aux besoins économiques ; et des cursus « passion » payants pour ceux qui veulent étudier l’art byzantin ou la poésie médiévale. Chacun y trouverait sa place, mais selon ses mérites et ses projets réels. Cette révolution suppose de briser trois tabous français : accepter que toutes les études ne se valent pas, que l’égalité des chances n’implique pas l’égalité des résultats, et que la solidarité nationale a des limites. Il faut aussi reconnaître que l’université n’est pas un droit mais un privilège qui se mérite, et que la connaissance n’a de valeur que si elle crée de la richesse ou de la beauté. L’urgence historique est là. Pendant que nous débattons, la Chine forme massivement des ingénieurs, l’Inde produit des informaticiens, et l’Allemagne perfectionne son apprentissage. Nos voisins préparent l’avenir pendant que nous finançons le passé. Chaque année perdue creuse notre retard. Il faut trancher : continuer à subventionner l’illusion égalitaire ou investir dans l’excellence différenciée. Le choix est simple : une université de masse médiocre et ruineuse, ou un système élitaire et efficient. La France ne peut plus se payer le luxe de l’angélisme. L’avenir appartient aux nations kqui sauront former leurs talents sans dilapider leurs ressources. Le temps du réveil a sonné.

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