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7 JUILLET 2025
COMMENT L’ EUROPE PEUT-ELLE ENCORE TENIR SES PROMESSES ?
L’Union européenne s’est construite sur des promesses fondatrices : paix durable, prospérité partagée, puissance économique mondiale et influence géopolitique. Soixante-dix ans après le traité de Rome, ces engagements semblent se fissurer…
L’Union européenne s’est construite sur des promesses fondatrices : paix durable, prospérité partagée, puissance économique mondiale et influence géopolitique.
Soixante-dix ans après le traité de Rome, ces engagements semblent se fissurer sous les coups de boutoir de la réalité.
La guerre frappe de nouveau le continent, les inégalités entre États membres se creusent, les comparaisons économiques (PIB/hab) avec les Etats Unis ne sont pas flatteuses, le retard dans les nouvelles technologies s’aggrave et le rêve d’une Europe démocratique respectueuse des peuples souverains déçoit.
Brexit, tensions migratoires, montée de l’euroscepticisme, désaccords sur la défense ou la fiscalité : l’Europe apparaît souvent divisée, réactive, perpétuellement à la traîne sur les grands défis contemporains.
Pourtant, ses défenseurs martèlent que sans cette construction unique, la situation serait pire.
Alors que la Chine s’affirme et que l’Amérique se replie, l’Europe oscille entre machine à promesses non tenues et bouclier imparfait mais nécessaire dans un monde chaotique…
Soixante-dix ans après le traité de Rome, ces engagements semblent se fissurer sous les coups de boutoir de la réalité.
La guerre frappe de nouveau le continent, les inégalités entre États membres se creusent, les comparaisons économiques (PIB/hab) avec les Etats Unis ne sont pas flatteuses, le retard dans les nouvelles technologies s’aggrave et le rêve d’une Europe démocratique respectueuse des peuples souverains déçoit.
Brexit, tensions migratoires, montée de l’euroscepticisme, désaccords sur la défense ou la fiscalité : l’Europe apparaît souvent divisée, réactive, perpétuellement à la traîne sur les grands défis contemporains.
Pourtant, ses défenseurs martèlent que sans cette construction unique, la situation serait pire.
Alors que la Chine s’affirme et que l’Amérique se replie, l’Europe oscille entre machine à promesses non tenues et bouclier imparfait mais nécessaire dans un monde chaotique…
SYNTHÈSE DES FAITS
Conçue comme un projet de convergence et de puissance collective, l’Europe s’est enlisée dans une gouvernance du compromis mou qui paralyse l’action…
Conçue comme un projet de convergence et de puissance collective, l’Europe s’est enlisée dans une gouvernance du compromis mou qui paralyse l’action…
SYNTHÈSE
Conçue comme un projet de convergence et de puissance collective, l’Europe s’est enlisée dans une gouvernance du compromis mou qui paralyse l’action.
Les décisions majeures nécessitent l’unanimité et sont vidées de leur substance dans d’interminables négociations.
La France, malgré son poids historique, subit simultanément les rigidités du carcan européen et son incapacité à se réformer pour s’adapter à cette nouvelle donne.
Les écarts entre pays membres non seulement persistent, mais s’accentuent dramatiquement.
Du simple au quintuple pour les salaires minimums, du simple au quadruple pour les PIB par habitant : la promesse de convergence sociale tourne à la farce.
Le modèle social européen tant vanté n’existe que sur le papier, fragmenté entre vingt-sept systèmes nationaux qui, dans les faits, se livrent une vraie concurrence fiscale et sociale.
Face aux géants américain et chinois, l’Union peine à parler d’une seule voix.
Elle dépend des États-Unis pour sa défense, de la Chine pour ses technologies critiques, de puissances tierces pour son énergie.
Quand l’Amérique impose ses sanctions économiques ou que Pékin ferme ses marchés, l’Europe subit souvent.
Pour beaucoup, elle excelle dans la production de bureaucraties, de procédures, de normes et de déclarations, mais échoue à créer de la puissance réelle, de l’innovation, de la liberté et de la démocratie.
Dans un monde où la force est en train de primer sur le droit, cette faiblesse devient existentielle.
Conçue comme un projet de convergence et de puissance collective, l’Europe s’est enlisée dans une gouvernance du compromis mou qui paralyse l’action.
Les décisions majeures nécessitent l’unanimité et sont vidées de leur substance dans d’interminables négociations.
La France, malgré son poids historique, subit simultanément les rigidités du carcan européen et son incapacité à se réformer pour s’adapter à cette nouvelle donne.
Les écarts entre pays membres non seulement persistent, mais s’accentuent dramatiquement.
Du simple au quintuple pour les salaires minimums, du simple au quadruple pour les PIB par habitant : la promesse de convergence sociale tourne à la farce.
Le modèle social européen tant vanté n’existe que sur le papier, fragmenté entre vingt-sept systèmes nationaux qui, dans les faits, se livrent une vraie concurrence fiscale et sociale.
Face aux géants américain et chinois, l’Union peine à parler d’une seule voix.
Elle dépend des États-Unis pour sa défense, de la Chine pour ses technologies critiques, de puissances tierces pour son énergie.
Quand l’Amérique impose ses sanctions économiques ou que Pékin ferme ses marchés, l’Europe subit souvent.
Pour beaucoup, elle excelle dans la production de bureaucraties, de procédures, de normes et de déclarations, mais échoue à créer de la puissance réelle, de l’innovation, de la liberté et de la démocratie.
Dans un monde où la force est en train de primer sur le droit, cette faiblesse devient existentielle.
LE DÉBAT MAINSTREAM. Trois opinions contrastées sur le sujet du jour…
LE DÉBAT MAINSTREAM. Trois opinions contrastées sur le sujet du jour…
FLIP. L’Europe traverse une crise de croissance, pas une crise existentielle. Ses fondamentaux restent solides : paix durable, stabilité monétaire, libre circulation des personnes et des capitaux, monnaie commune… Elle constitue notre meilleure assurance-vie dans un monde instable où les nationalismes refont surface.
Les instruments de puissance existent déjà : plan de relance historique, politique climatique ambitieuse, régulation pionnière du numérique.
Certains États membres et 🤣 utilisent Bruxelles comme bouc émissaire de leurs propres échecs. Ce n’est pas l’Europe qui empêche la France de se réformer, c’est Paris qui instrumentalise l’Union pour masquer son immobilisme.
L’Europe doit accélérer l’intégration, créer des budgets communs, développer une diplomatie européenne autonome. Plus d’Europe, pas moins d’Europe : voilà la seule réponse crédible aux défis du XXIᵉ siècle.
FLAP. L’Union européenne a trahi ses promesses fondatrices. Elle devait rapprocher les peuples, elle les a mis en compétition. Elle devait protéger nos économies, elle a organisé la désindustrialisation par excès de libre-échange. Elle devait créer un espace de puissance, elle a dissous les souverainetés nationales dans un brouet technocratique sans légitimité démocratique.
Cette Europe-là nous affaiblit. Il faut reprendre le contrôle : rapatrier des compétences clés vers les États, restaurer une capacité politique nationale, renégocier ou dénoncer les traités liberticides.
L’euro nous enchaîne à l’Allemagne, les directives européennes tuent notre compétitivité, l’élargissement à l’Est nous coûte des milliards pour enrichir des pays qui nous font ensuite concurrence. Sortons de cette illusion naïve avant qu’elle ne devienne notre tombeau économique.
FLOP. On nous avait vendu l’Europe puissance, on a hérité de l’Europe paperasse. Des drapeaux bleus partout, des étoiles sur les rond-points, des directives à n’en plus finir sur la courbure des bananes…
Pendant ce temps, nos usines ferment, nos frontières s’ouvrent, nos salaires stagnent. On circule librement dans l’Union, mais pour quoi faire ? Pour trouver de meilleurs salaires ?
Les Britanniques ont eu le courage de claquer la porte. Ils ont compris que cette Europe bien pensante menaçait la souveraineté des pays membres, décrochait par rapport aux Etats Unis (PIB/hab), et ne maîtrisait plus ses frontières.
La France reste dans cette machine infernale par peur de perdre des subventions qu’on paie déjà par nos impôts, par illusion d’une solution de “sortie par le haut” face a son incapacité à se réformer. Cette Europe est un problème plus qu’une solution.
FLIP. L’Europe traverse une crise de croissance, pas une crise existentielle. Ses fondamentaux restent solides : paix durable, stabilité monétaire, libre circulation des personnes et des capitaux, monnaie commune… Elle constitue notre meilleure assurance-vie dans un monde instable où les nationalismes refont surface.
Les instruments de puissance existent déjà : plan de relance historique, politique climatique ambitieuse, régulation pionnière du numérique.
Certains États membres et 🤣 utilisent Bruxelles comme bouc émissaire de leurs propres échecs. Ce n’est pas l’Europe qui empêche la France de se réformer, c’est Paris qui instrumentalise l’Union pour masquer son immobilisme.
L’Europe doit accélérer l’intégration, créer des budgets communs, développer une diplomatie européenne autonome. Plus d’Europe, pas moins d’Europe : voilà la seule réponse crédible aux défis du XXIᵉ siècle.
FLAP. L’Union européenne a trahi ses promesses fondatrices. Elle devait rapprocher les peuples, elle les a mis en compétition. Elle devait protéger nos économies, elle a organisé la désindustrialisation par excès de libre-échange. Elle devait créer un espace de puissance, elle a dissous les souverainetés nationales dans un brouet technocratique sans légitimité démocratique.
Cette Europe-là nous affaiblit. Il faut reprendre le contrôle : rapatrier des compétences clés vers les États, restaurer une capacité politique nationale, renégocier ou dénoncer les traités liberticides.
L’euro nous enchaîne à l’Allemagne, les directives européennes tuent notre compétitivité, l’élargissement à l’Est nous coûte des milliards pour enrichir des pays qui nous font ensuite concurrence. Sortons de cette illusion naïve avant qu’elle ne devienne notre tombeau économique.
FLOP. On nous avait vendu l’Europe puissance, on a hérité de l’Europe paperasse. Des drapeaux bleus partout, des étoiles sur les rond-points, des directives à n’en plus finir sur la courbure des bananes…
Pendant ce temps, nos usines ferment, nos frontières s’ouvrent, nos salaires stagnent. On circule librement dans l’Union, mais pour quoi faire ? Pour trouver de meilleurs salaires ?
Les Britanniques ont eu le courage de claquer la porte. Ils ont compris que cette Europe bien pensante menaçait la souveraineté des pays membres, décrochait par rapport aux Etats Unis (PIB/hab), et ne maîtrisait plus ses frontières.
La France reste dans cette machine infernale par peur de perdre des subventions qu’on paie déjà par nos impôts, par illusion d’une solution de “sortie par le haut” face a son incapacité à se réformer. Cette Europe est un problème plus qu’une solution.
FAITS FRANCE
La France est le 2ᵉ pays contributeur net au budget de l’UE avec 10 milliards d’euros par an (Commission européenne, 2023)…
La France est le 2ᵉ pays contributeur net au budget de l’UE avec 10 milliards d’euros par an (Commission européenne, 2023)…
FAITS FRANCE
La France est le 2ᵉ pays contributeur net au budget de l’UE avec 10 milliards d’euros par an (Commission européenne, 2023).
Entre 2000 et 2023, le déficit commercial de la France avec ses voisins européens est passé de 10 à 50 milliards d’euros (INSEE, 2024).
L’agriculture française reste l’un des premiers bénéficiaires de la PAC avec plus de 9 milliards d’euros annuels (Ministère de l’Agriculture, 2023).
La France a obtenu 40 milliards d’euros du plan de relance européen post-COVID, mais moins que l’Italie ou l’Espagne (Commission européenne, 2023).
Les normes européennes coûtent environ 60 milliards d’euros par an à l’économie française selon un rapport sénatorial (Sénat, 2023).
72 % des lois votées en France sont issues de directives européennes (Assemblée nationale, 2023).
Le taux de chômage en France des jeunes reste l’un des plus élevés d’Europe de l’Ouest (17 %, Eurostat, 2024).
La France s’oppose régulièrement à l’unanimité requise en matière de fiscalité européenne (Conseil de l’UE, 2023).
Les Français restent majoritairement eurosceptiques : 53 % pensent que l’UE va dans la mauvaise direction (Eurobaromètre, 2024).
Paris accueille le Parquet européen mais refuse toujours l’harmonisation fiscale ou sociale (Cour de Justice de l’UE, 2023).
La France est le 2ᵉ pays contributeur net au budget de l’UE avec 10 milliards d’euros par an (Commission européenne, 2023).
Entre 2000 et 2023, le déficit commercial de la France avec ses voisins européens est passé de 10 à 50 milliards d’euros (INSEE, 2024).
L’agriculture française reste l’un des premiers bénéficiaires de la PAC avec plus de 9 milliards d’euros annuels (Ministère de l’Agriculture, 2023).
La France a obtenu 40 milliards d’euros du plan de relance européen post-COVID, mais moins que l’Italie ou l’Espagne (Commission européenne, 2023).
Les normes européennes coûtent environ 60 milliards d’euros par an à l’économie française selon un rapport sénatorial (Sénat, 2023).
72 % des lois votées en France sont issues de directives européennes (Assemblée nationale, 2023).
Le taux de chômage en France des jeunes reste l’un des plus élevés d’Europe de l’Ouest (17 %, Eurostat, 2024).
La France s’oppose régulièrement à l’unanimité requise en matière de fiscalité européenne (Conseil de l’UE, 2023).
Les Français restent majoritairement eurosceptiques : 53 % pensent que l’UE va dans la mauvaise direction (Eurobaromètre, 2024).
Paris accueille le Parquet européen mais refuse toujours l’harmonisation fiscale ou sociale (Cour de Justice de l’UE, 2023).
FAITS MONDE
L’UE représente 5,6 % de la population mondiale mais 14,5 % du PIB mondial (Banque mondiale, 2024)…
L’UE représente 5,6 % de la population mondiale mais 14,5 % du PIB mondial (Banque mondiale, 2024)…
FAITS MONDE
L’UE représente 5,6 % de la population mondiale mais 14,5 % du PIB mondial (Banque mondiale, 2024).
Le PIB par habitant en PPA varie de 75 % de la moyenne UE en Grèce à 285 % au Luxembourg (Eurostat, 2024).
L’UE a signé 46 accords de libre-échange contre 25 pour les États-Unis (Commission européenne, 2024).
L’Europe consacre 1,5 % de son PIB à la défense, contre 3,5 % pour les États-Unis (SIPRI, 2023).
Le budget européen commun représente 1 % du PIB de l’UE, soit dix fois moins qu’un budget fédéral classique (Commission européenne, 2023).
Seuls 4 pays européens respectent les critères de Maastricht en 2025 (déficit < 3 % et dette < 60 %) (Eurostat, 2025).
L’UE a mis 8 ans à trouver une position commune sur le numérique face aux GAFAM (Politico Europe, 2024).
L’inflation post-COVID a été plus durable dans la zone euro que dans les pays hors zone (BCE, 2024).
Le nombre de migrants interceptés à la frontière extérieure de l’UE a doublé entre 2021 et 2024 (Frontex, 2024).
Les salaires minimums vont de 399 € en Bulgarie à 2 146 € au Luxembourg (Eurostat, 2025).
L’UE représente 5,6 % de la population mondiale mais 14,5 % du PIB mondial (Banque mondiale, 2024).
Le PIB par habitant en PPA varie de 75 % de la moyenne UE en Grèce à 285 % au Luxembourg (Eurostat, 2024).
L’UE a signé 46 accords de libre-échange contre 25 pour les États-Unis (Commission européenne, 2024).
L’Europe consacre 1,5 % de son PIB à la défense, contre 3,5 % pour les États-Unis (SIPRI, 2023).
Le budget européen commun représente 1 % du PIB de l’UE, soit dix fois moins qu’un budget fédéral classique (Commission européenne, 2023).
Seuls 4 pays européens respectent les critères de Maastricht en 2025 (déficit < 3 % et dette < 60 %) (Eurostat, 2025).
L’UE a mis 8 ans à trouver une position commune sur le numérique face aux GAFAM (Politico Europe, 2024).
L’inflation post-COVID a été plus durable dans la zone euro que dans les pays hors zone (BCE, 2024).
Le nombre de migrants interceptés à la frontière extérieure de l’UE a doublé entre 2021 et 2024 (Frontex, 2024).
Les salaires minimums vont de 399 € en Bulgarie à 2 146 € au Luxembourg (Eurostat, 2025).

“Une union sans ennemi, ni épée, ni foi, ni langue commune, ni imaginaire commun... et sans stratégie claire… n'est qu'un marché, type bazar, ouvert à tous” Churchill
POUR ALLER PLUS LOIN
Il y a trente ans, l’Europe faisait encore illusion. Le marché unique promettait la prospérité, la compétitivité, la croissance, le soutien des peuples…
Il y a trente ans, l’Europe faisait encore illusion. Le marché unique promettait la prospérité, la compétitivité, la croissance, le soutien des peuples…
POUR ALLER PLUS LOIN. Il y a trente ans, l’Europe faisait encore illusion. Le marché unique promettait la prospérité, la compétitivité, la croissance, le soutien des peuples, l’élargissement heureux, la réconciliation historique… Aujourd’hui, ces mirages se dissipent dans la réalité d’un continent qui vieillit, s’appauvrit et perd pied face à ses concurrents mondiaux.
Derrière le débat sur les promesses tenues ou trahies se cache une vérité plus cruelle : l’Europe a choisi la facilité contre l’excellence, le confort institutionnel contre la projection de puissance, la course à la taille plutôt que la recherche d’un avantage compétitif spécifique et déterminant, c’est-à-dire la mise en oeuvre d’une vraie stratégie industrielle.
Cette dérive relève d’une idéologie post-nationale qui submerge les élites européennes depuis les années 1990. Convaincues que l’histoire s’arrêtait avec la fin de la Guerre froide, elles ont transformé l’Union en laboratoire de gouvernance mondiale, en modèle de « soft power » éthique et pacifique.
Une vision angélique du monde qui s’est heurtée au retour brutal de l’histoire : la Russie de Poutine, la Chine de Xi Jinping, l’Amérique de Trump ne jouent pas selon les règles européennes du multilatéralisme compassionnel.
Cette illusion a conduit à une faillite économique. L’Europe perd chaque année du terrain face aux États-Unis et à l’Asie. Notre PIB par habitant, qui atteignait 85% du niveau américain en 1990, est tombé à 65% aujourd’hui. Nos champions industriels disparaissent ou sont rachetés, nos start-ups migrent vers des cieux plus cléments, notre recherche se vide de ses talents. Faillite géopolitique ensuite : incapable de défendre l’Ukraine efficacement, impuissante face à l’expansionnisme chinois, vassalisée par l’OTAN américaine, l’Europe assiste en spectatrice à la recomposition du monde. Faillite démocratique enfin : les peuples européens rejettent massivement une construction qui se fait sans eux, contre eux, malgré eux.
Les remèdes proposés par l’oligarchie européenne relèvent de la fuite en avant. Plus d’intégration pour résoudre les problèmes créés par l’intégration, plus de fédéralisme pour masquer l’absence de démocratie européenne, plus de transferts financiers pour acheter le silence des récalcitrants. Cette logique de Ponzi institutionnelle ne peut conduire qu’à la désaffection, voire la révolte des peuples, comme l’a montré le Brexit britannique…et pousser logiquement l’UE vers une tentation autoritaire pour poursuivre son funeste projet.
À mesure que l’Union européenne dérive vers une fédéralisation silencieuse mais déterminée, de ses 27 pays membres, les nations perdent leurs leviers essentiels : souveraineté juridique, autonomie budgétaire, maîtrise des frontières, contrôle démocratique…
Face à ce risque, nous pourrions imaginer une confédération réaliste, recentrée sur l’essentiel, qui respecte les peuples et renoue avec l’efficacité.
Cette confédération reposerait sur deux principes simples. D’abord, la souveraineté des nations. Chaque État conserve ses compétences régaliennes et ne délègue que ce qu’il choisit librement, en fonction de ses intérêts. L’autorité centrale, réduite à l’essentiel, agit uniquement là où l’action commune est indispensable. Ensuite, l’union ne se bâtit pas par la contrainte, mais par la volonté. La coopération est volontaire, différenciée, respectueuse. Aucun peuple ne devrait voir son destin modifié sans son consentement. Tout nouveau transfert de pouvoir exige un référendum. La subsidiarité devient réelle, et les juges européens retrouvent leur rôle d’arbitres, non de décideurs souverains en termes de droit.
Cette Europe des Nations ne serait pas un projet géopolitique confus, naïf et irréaliste – aucun projet similaire n’a jamais été réussi dans l’histoire de toute l’humanité -, loin des peuples. Comme dans sa version initiale, cette Europe 2.0 débute par un traité concret et spécifique, entre nations, librement consenti, focalisé dans un premier temps, sur l’économie et l’innovation.
Une confédération de pays qui fait des choix, protège ses intérêts et défend de concert ses filières stratégiques (nucléaire, défense , agriculture, automobile, aéronautique…), qui investit dans les infrastructures correspondantes. et se mobilise autour de quelques technologies clés : intelligence artificielle, biotechnologies, énergies nouvelles… Chaque nation signataire du traité y contribuerait selon ses forces, ses choix, ses talents autour d’une vraie stratégie industrielle commune.
Par exemple la recherche d’un avantage compétitif unique et déterminant pour la Confédération, basé sur la sobriété. Faire mieux avec moins. Pas la course à la taille derrière les Etats Unis et la Chine, course déjà perdue.
Comment lancer une telle dynamique et remettre le projet Européen sur les rails ?
Un noyau confédéral en surimpression ? Plusieurs États volontaires agissent en marge des institutions bruxelloises pour coopérer dans des domaines stratégiques comme la défense ou l’innovation. Un peu comme un traité entre États Membres pour une coopération thématique renforcée ? Un niveau de complexité de plus à construire et gérer…
Une confédération en substitution à l’UE ? Alternative assumée, construite en parallèle d’un éclatement, rendu inévitable par la poursuite de la fédéralisation à marche forcée. Un groupe de nations quitte volontairement certaines structures de l’UE (par exemple la CJUE, le pacte de stabilité, voire le marché unique) et bâtit une Confédération Européenne de Nations Souveraines ? Clairement une crise ajoutée à la crise. Peu réaliste…
Une UE à géométrie variable ? Troisième voie, plus crédible. Assumer ce que chacun constate : tous les 27 pays membres ne veulent, ni ne peuvent aller au même rythme, ni dans le même sens. Plutôt que d’imposer un fédéralisme uniformisant, l’Europe se structure en cercles différenciés, chacun reposant sur un engagement volontaire, seule façon d’éviter l’éclatement tout en respectant les souverainetés.
L’Europe de demain aura une dimension confédérale ou ne sera pas. Il est temps de choisir entre l’illusion d’une fédération imposée pour 27 et la réalité d’une vraie coopération choisie entre quelques-uns.
Derrière le débat sur les promesses tenues ou trahies se cache une vérité plus cruelle : l’Europe a choisi la facilité contre l’excellence, le confort institutionnel contre la projection de puissance, la course à la taille plutôt que la recherche d’un avantage compétitif spécifique et déterminant, c’est-à-dire la mise en oeuvre d’une vraie stratégie industrielle.
Cette dérive relève d’une idéologie post-nationale qui submerge les élites européennes depuis les années 1990. Convaincues que l’histoire s’arrêtait avec la fin de la Guerre froide, elles ont transformé l’Union en laboratoire de gouvernance mondiale, en modèle de « soft power » éthique et pacifique.
Une vision angélique du monde qui s’est heurtée au retour brutal de l’histoire : la Russie de Poutine, la Chine de Xi Jinping, l’Amérique de Trump ne jouent pas selon les règles européennes du multilatéralisme compassionnel.
Cette illusion a conduit à une faillite économique. L’Europe perd chaque année du terrain face aux États-Unis et à l’Asie. Notre PIB par habitant, qui atteignait 85% du niveau américain en 1990, est tombé à 65% aujourd’hui. Nos champions industriels disparaissent ou sont rachetés, nos start-ups migrent vers des cieux plus cléments, notre recherche se vide de ses talents. Faillite géopolitique ensuite : incapable de défendre l’Ukraine efficacement, impuissante face à l’expansionnisme chinois, vassalisée par l’OTAN américaine, l’Europe assiste en spectatrice à la recomposition du monde. Faillite démocratique enfin : les peuples européens rejettent massivement une construction qui se fait sans eux, contre eux, malgré eux.
Les remèdes proposés par l’oligarchie européenne relèvent de la fuite en avant. Plus d’intégration pour résoudre les problèmes créés par l’intégration, plus de fédéralisme pour masquer l’absence de démocratie européenne, plus de transferts financiers pour acheter le silence des récalcitrants. Cette logique de Ponzi institutionnelle ne peut conduire qu’à la désaffection, voire la révolte des peuples, comme l’a montré le Brexit britannique…et pousser logiquement l’UE vers une tentation autoritaire pour poursuivre son funeste projet.
À mesure que l’Union européenne dérive vers une fédéralisation silencieuse mais déterminée, de ses 27 pays membres, les nations perdent leurs leviers essentiels : souveraineté juridique, autonomie budgétaire, maîtrise des frontières, contrôle démocratique…
Face à ce risque, nous pourrions imaginer une confédération réaliste, recentrée sur l’essentiel, qui respecte les peuples et renoue avec l’efficacité.
Cette confédération reposerait sur deux principes simples. D’abord, la souveraineté des nations. Chaque État conserve ses compétences régaliennes et ne délègue que ce qu’il choisit librement, en fonction de ses intérêts. L’autorité centrale, réduite à l’essentiel, agit uniquement là où l’action commune est indispensable. Ensuite, l’union ne se bâtit pas par la contrainte, mais par la volonté. La coopération est volontaire, différenciée, respectueuse. Aucun peuple ne devrait voir son destin modifié sans son consentement. Tout nouveau transfert de pouvoir exige un référendum. La subsidiarité devient réelle, et les juges européens retrouvent leur rôle d’arbitres, non de décideurs souverains en termes de droit.
Cette Europe des Nations ne serait pas un projet géopolitique confus, naïf et irréaliste – aucun projet similaire n’a jamais été réussi dans l’histoire de toute l’humanité -, loin des peuples. Comme dans sa version initiale, cette Europe 2.0 débute par un traité concret et spécifique, entre nations, librement consenti, focalisé dans un premier temps, sur l’économie et l’innovation.
Une confédération de pays qui fait des choix, protège ses intérêts et défend de concert ses filières stratégiques (nucléaire, défense , agriculture, automobile, aéronautique…), qui investit dans les infrastructures correspondantes. et se mobilise autour de quelques technologies clés : intelligence artificielle, biotechnologies, énergies nouvelles… Chaque nation signataire du traité y contribuerait selon ses forces, ses choix, ses talents autour d’une vraie stratégie industrielle commune.
Par exemple la recherche d’un avantage compétitif unique et déterminant pour la Confédération, basé sur la sobriété. Faire mieux avec moins. Pas la course à la taille derrière les Etats Unis et la Chine, course déjà perdue.
Comment lancer une telle dynamique et remettre le projet Européen sur les rails ?
Un noyau confédéral en surimpression ? Plusieurs États volontaires agissent en marge des institutions bruxelloises pour coopérer dans des domaines stratégiques comme la défense ou l’innovation. Un peu comme un traité entre États Membres pour une coopération thématique renforcée ? Un niveau de complexité de plus à construire et gérer…
Une confédération en substitution à l’UE ? Alternative assumée, construite en parallèle d’un éclatement, rendu inévitable par la poursuite de la fédéralisation à marche forcée. Un groupe de nations quitte volontairement certaines structures de l’UE (par exemple la CJUE, le pacte de stabilité, voire le marché unique) et bâtit une Confédération Européenne de Nations Souveraines ? Clairement une crise ajoutée à la crise. Peu réaliste…
Une UE à géométrie variable ? Troisième voie, plus crédible. Assumer ce que chacun constate : tous les 27 pays membres ne veulent, ni ne peuvent aller au même rythme, ni dans le même sens. Plutôt que d’imposer un fédéralisme uniformisant, l’Europe se structure en cercles différenciés, chacun reposant sur un engagement volontaire, seule façon d’éviter l’éclatement tout en respectant les souverainetés.
L’Europe de demain aura une dimension confédérale ou ne sera pas. Il est temps de choisir entre l’illusion d’une fédération imposée pour 27 et la réalité d’une vraie coopération choisie entre quelques-uns.
Sujet de la veille :
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