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14 JUILLET 2025 (#41)
FICTION 2027 : NOTRE NOUVELLE PRÉSIDENTE VEUT VALORISER LE TRAVAIL
À la surprise générale, Irène FHORM (fictif) a été élue Présidente de la République au terme d’un second tour marqué par une participation record. Selon les résultats officiels du ministère de l’Intérieur, le scrutin clos dimanche à 20h lui attribue 51,7 % des suffrages exprimés.
Première femme à accéder à la fonction suprême sous la Ve République, la nouvelle cheffe de l’État a fondé sa campagne sur un programme de redressement économique ambitieux, centré sur la souveraineté budgétaire. Au niveau national, sur le plan économique, elle s’est engagée à moderniser le statut de la fonction publique, supprimer le millefeuille administratif, revaloriser le travail, et réorganiser le système de santé.
Dans la nuit, conformément au “ticket” de la campagne, l’Élysée a confirmé la nomination de Marc ASSURE au poste de Premier ministre. Ce dernier assurera le pilotage opérationnel des quatre premiers chantiers de “souveraineté budgétaire” de la Présidente.
Tout au long de cette semaine, nous revenons sur les grandes lignes du programme présidentiel, inspirées des meilleures pratiques internationales, et désormais placées au cœur du projet de redressement national vers la “souveraineté budgétaire”.
Demain : la réforme de la fonction publique
La France souffre d’un système qui rend l’inactivité compétitive face à l’emploi…
Revaloriser le travail ne relève pas du discours mais de l’ingénierie sociale. La France souffre d’un système qui rend l’inactivité compétitive face à l’emploi, créant des trappes à pauvreté et décourageant l’effort. Avec 540 000 emplois non pourvus et un taux d’activité des seniors de 37 %, la désaffection pour le travail devient un handicap économique majeur.
La revalorisation du travail passe par trois leviers : la conditionnalité des aides, la simplification fiscale, et la suppression des effets de seuil. L’Allemagne avec ses réformes Hartz, le Danemark avec son suivi renforcé, l’Estonie avec sa flat tax, le Royaume-Uni avec son Universal Credit ont tous obtenu des résultats mesurables : hausse du taux d’emploi, réduction du chômage de longue durée, baisse de la dépendance aux aides sociales.
Le modèle français, lui, maintient une logique inverse : le travail rapporte parfois à peine 150 euros de plus que l’inactivité, 45 % des bénéficiaires du RSA ne sont dans aucun parcours d’insertion, et seuls 49 % des ménages paient l’impôt sur le revenu. Cette architecture crée une société à deux vitesses entre contributeurs et bénéficiaires, minant la cohésion sociale.
La solution est incitative : garantir que chaque heure travaillée rapporte systématiquement plus qu’une heure d’inactivité, conditionner les aides à une activité d’intérêt général, instaurer une fiscalité minimale universelle, et fusionner les dispositifs dispersés…
Ces réformes, appliquées avec succès à l’étranger, pourraient restaurer l’attractivité du travail sans nuire à la solidarité.
FLIP, FLAP & FLOP
FLIP. La revalorisation du travail passe par la dignité retrouvée de l’effort. Il faut créer un différentiel attractif entre travail et inactivité, non par punition mais par reconnaissance. Cela suppose une révolution fiscale : alléger massivement les charges sur les bas salaires, supprimer les seuils qui découragent, récompenser chaque heure travaillée. Le travail doit redevenir un investissement rentable, pas un sacrifice consenti. L’État doit accompagner cette transition par une formation permanente, des services publics renforcés pour les actifs, et une fiscalité qui valorise la contribution au lieu de la pénaliser.
FLAP. Le système français produit de l’assistanat de masse par lâcheté politique. Il faut conditionner toutes les aides à une activité réelle, imposer un service minimum à la collectivité, fusionner les dispositifs en un contrat unique et contraignant. Fini les droits sans devoirs, fini la solidarité à sens unique. Chaque citoyen doit contribuer selon ses moyens, même symboliquement. L’éthique du travail ne se négocie pas : elle se restaure par la fermeté. Une société qui entretient le non-effort signe son déclin démocratique et économique.
FLOP. Travailler pour enrichir le capital a ses limites. Entre les charges, les horaires, les chefs, le stress… autant optimiser le système social français. Trois aides bien négociées, quelques heures déclarées, le reste au black, et l’on vit mieux que le cadre qui se tue à la tâche. Le travail, c’est pour les naïfs. Pendant que les autres s’épuisent, cultivons l’art de vivre aux crochets d’un État généreux !
En 2024, 540 000 offres d’emploi restent non pourvues faute de candidats (France Travail, juin 2024)…
En 2024, 540 000 offres d’emploi restent non pourvues faute de candidats (France Travail, juin 2024).
Le taux d’emploi des seniors (60–64 ans) n’est que de 37 %, contre 60 % en Suède (INSEE, 2024).
Le taux d’activité des 15–64 ans stagne à 72 %, en dessous de la moyenne européenne (Eurostat, 2024).
45 % des bénéficiaires du RSA ne sont engagés dans aucun parcours d’insertion (Cour des comptes, 2023).
Le coût du travail (cotisations + salaire brut) est de 42 €/heure, pour un salaire net de 21 € (DARES, 2023).
Seuls 49 % des ménages français paient l’impôt sur le revenu (DGFiP, 2024).
La prime d’activité concerne plus de 4,6 millions de foyers en 2024 (CAF, mai 2024).
Les travailleurs à temps partiel subi représentent 17 % des emplois précaires (DARES, 2023).
Le travail au SMIC rapporte à peine 150 € net de plus que le RSA + aides logement dans certains cas (Institut Montaigne, 2023).
Le taux d’absentéisme dépasse 6 % dans les grandes entreprises (AXA Prévention, 2024).
Le Danemark impose un suivi renforcé des bénéficiaires d’aides avec contrôle mensuel depuis 2010 et a réduit le chômage de longue durée de 40 % (OECD, 2023)…
Le Danemark impose un suivi renforcé des bénéficiaires d’aides avec contrôle mensuel depuis 2010 et a réduit le chômage de longue durée de 40 % (OECD, 2023).
En Allemagne, les réformes Hartz ont incité au retour rapide à l’emploi en réduisant la durée des allocations depuis 2005, avec 2,3 millions de chômeurs de longue durée réinsérés (Bundesagentur für Arbeit, 2023).
Aux États-Unis, la conditionnalité stricte du « workfare » a réduit la dépendance à l’aide sociale de 60 % depuis 1996, maintenant le taux d’emploi à 61 % (US Dept. of Labor, 2022).
Le Canada utilise des crédits d’impôt remboursables pour les travailleurs à bas revenus depuis 2007, bénéficiant à 2,3 millions de travailleurs et réduisant la pauvreté laborieuse de 25 % (Government of Canada, 2023).
L’Australie a fusionné aides sociales et services d’accompagnement vers l’emploi dans un guichet unique en 2015, réduisant les délais de 60 % et augmentant le retour à l’emploi de 35 % (Australian Gov., 2023).
Le Royaume-Uni a introduit l’Universal Credit depuis 2013 pour rendre toujours avantageux le retour à l’emploi, réduisant de 30 % les foyers dépendants des aides sociales (DWP, 2023).
En Suède, toute aide est subordonnée à une activité utile à la collectivité depuis 1998, avec un taux de sortie définitive de 65 % après deux ans (Sveriges Riksdag, 2022).
L’Estonie taxe faiblement le travail avec une flat tax de 20 % depuis 2000, faisant passer le taux d’emploi de 57 % à 73 % (OECD, 2023).
La Pologne a fortement augmenté le salaire minimum de 80 % entre 2015 et 2023, faisant basculer 800 000 emplois vers l’économie déclarée (Polish Gov., 2023).
Les Pays-Bas ont plafonné le cumul aides/salaire à 70 % du salaire minimum depuis 2012, réduisant de 22 % les ménages dépendants des prestations (CBS, 2023).
« Le travail ne vaut que s’il permet mieux que de survivre» Victor Hugo
Fusionner RSA, prime d’activité et allocation chômage en un revenu universel d’activité conditionné à 20 heures hebdomadaires d’activité utile…
PROGRAMME FICTION
Fusionner RSA, prime d’activité et allocation chômage en un revenu universel d’activité conditionné à 20 heures hebdomadaires d’activité utile. Les bénéficiaires choisissent entre emploi déclaré, formation qualifiante ou mission d’intérêt général. Le montant reste inchangé mais devient strictement conditionnel. Cette simplification administrative, inspirée de l’Australie depuis 2015, a réduit les délais de traitement de 60 % et augmenté le retour à l’emploi de 35 %. Un seul dossier, une seule stratégie, un seul accompagnement.
Instaurer un crédit d’impôt remboursable de 2000 euros par an pour tout travailleur gagnant moins de 1,5 SMIC. Ce bonus, versé mensuellement avec le salaire, rend chaque heure travaillée immédiatement plus rentable. Le Canada applique ce dispositif depuis 2007 pour 2,3 millions de travailleurs, réduisant la pauvreté laborieuse de 25 %. Le coût estimé de 6 milliards d’euros serait compensé par la baisse des autres prestations sociales. Ce système est utilisé au Canada (appelé « crédit pour la TPS » ou « crédit pour la main-d’œuvre ») ou aux États-Unis (« Earned Income Tax Credit »), justement pour inciter à travailler tout en réduisant la pauvreté des travailleurs modestes.
Plafonner le cumul de toutes les aides sociales à 70 % du SMIC net pour une personne sans activité. Au-delà de ce seuil, les prestations sont suspendues jusqu’à reprise d’activité. Ce mécanisme simple, appliqué aux Pays-Bas depuis 2012, a réduit de 22 % le nombre de ménages dépendants. Le différentiel entre travail et assistance devient structurellement incitatif.
Réduire les charges sociales patronales à zéro jusqu’à 1,2 SMIC, financé par une TVA sociale de 2 points. L’Estonie a plafonné ses charges à 35 % depuis 2000 et vu son taux d’emploi passer de 57 % à 73 %. En France, cette mesure réduirait le coût du travail de 8000 € par an pour un salarié au SMIC. Elle favorise l’embauche dans les secteurs à faible marge.
Obliger tout bénéficiaire d’aide sociale à se présenter chaque semaine dans un centre d’emploi et accepter toute formation ou mission utile. Le Danemark applique cette conditionnalité renforcée depuis 2010, faisant chuter la durée moyenne de perception des aides de 18 à 8 mois, et réduisant le chômage de longue durée de 40 %. L’accompagnement intensif remplace l’assistanat passif.
Créer 200 000 emplois d’insertion obligatoires dans les collectivités locales. Entretien d’espaces verts, aide aux personnes âgées, alphabétisation, travaux communautaires… Inspirée de la Suède, où toute aide est conditionnée à une activité utile depuis 1998, cette politique produit un taux de sortie définitive de 65 % et une économie annuelle de 2,2 milliards d’euros.
Fusionner Pôle emploi, CAF et services sociaux départementaux en un guichet unique national. L’Australie a mis en œuvre cette réforme en 2015 avec une efficacité prouvée : délais réduits de 60 %, retour à l’emploi en hausse de 35 %, et suppression des doubles traitements. Un seul numéro de dossier, un seul interlocuteur, une stratégie cohérente.
Revaloriser le SMIC de 15 % sur trois ans, financé par l’allègement des charges sur les bas salaires. La Pologne a augmenté son SMIC de 80 % entre 2015 et 2023, faisant basculer 800 000 emplois du secteur informel vers l’économie déclarée. Le gain d’activité s’est accompagné d’un renforcement de la base fiscale.
Rendre les allocations chômage partiellement dégressives après 9 mois, sauf si formation qualifiante en cours. L’Espagne et l’Italie ont expérimenté cette modulation avec effet incitatif prouvé. Le maintien de l’indemnité au-delà du seuil suppose un engagement validé en reconversion ou mission sociale. Cette mesure valorise les démarches actives tout en limitant l’assistance de confort.
Créer un bonus mensuel spécifique pour les travailleurs à temps partiel subi, conditionné à l’inscription dans un parcours d’intensification d’emploi. En Allemagne, les “mini-jobs” ont été accompagnés d’une prime d’activité et d’un accompagnement vers le plein temps. En France, cela permettrait de sortir de la trappe à précarité 1,5 million d’actifs invisibles.
Lancer un “CPF+” : crédit personnel de formation ou de reconversion activable sans justificatif pour tout salarié ou demandeur d’emploi. Inspiré du Danemark, ce dispositif finance un changement de métier librement choisi, sans autorisation préalable. Il renforce la responsabilité personnelle et la mobilité professionnelle dans un monde en mutation rapide.
Conditionner les exonérations de charges sur les très bas salaires à un engagement de l’entreprise contre le temps partiel subi. Cette clause anti-abus, inspirée du modèle suédois, garantit que l’État ne subventionne pas la précarité. Les entreprises doivent prouver qu’elles offrent des perspectives de passage au temps plein ou à la formation.
Rendre progressif le cumul emploi / aides sociales, pour que chaque heure travaillée rapporte plus mais sans coupure brutale. Le Royaume-Uni a mis en place cette progressivité via l’Universal Credit depuis 2013, réduisant de 30 % le nombre de foyers dépendants. Cette logique évite les effets de seuil et crée une incitation continue.
Sujet de la veille :
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