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22 JUILLET 2025 (#47)
ARCTIQUE ET GROENLAND : LE NOUVEAU FAR WEST DU FAR NORTH ?
Le Groenland fascine, intrigue, attire les fantasmes géopolitiques comme les projections climatiques…
Le Groenland est la pièce centrale d’un nouvel échiquier mondial : celui de l’Arctique…
Transformer le Groenland en plateforme géostratégique et minière serait une erreur…
« Le Groenland ne veut pas d’histoire, ni d’histoires. Il veut un avenir » Raymond Aron
Et si le Groenland devenait le miroir du XXIe siècle ? Un territoire longtemps ignoré, aujourd’hui au centre des convoitises…
POUR ALLER PLUS LOIN ?
Et si le Groenland devenait le miroir du XXIe siècle ? Un territoire longtemps ignoré, aujourd’hui au centre des convoitises ; un désert blanc qui se réchauffe, révélant non seulement des minerais… mais nos contradictions. Ce que dit le Groenland, ce n’est pas seulement une affaire d’indépendance ou de minerais critiques. C’est une bascule : celle d’un monde qui redéfinit ses équilibres, ses frontières, ses priorités.
Trois perspectives se dessinent :
1. Le Groenland comme “Singapour arctique” ?
C’est le scénario ambitieux. Le Groenland devient un acteur géopolitique à part entière, négociant avec les États-Unis, la Chine et l’Europe, tout en assumant son autonomie renforcée. Il exploite ses ressources dans un cadre écologique exigeant, attire des investissements responsables, développe une économie bleue et verte. Il devient un laboratoire politique, entre souveraineté inuit et diplomatie climatique. Un petit pays, mais avec une grande carte à jouer.
2. Le Groenland sanctuarisé, gardien de l’Arctique ?
Scénario écologique. Le Groenland refuse la ruée vers les ressources. Il développe une économie de subsistance durable, centrée sur la pêche, la culture, le tourisme lent et la science polaire. Il devient le symbole d’un monde qui renonce à l’exploitation intensive au nom d’un équilibre global. L’Europe soutient ce modèle, en échange d’un rôle accru dans la gouvernance arctique. C’est moins spectaculaire… mais plus soutenable.
3. Le Groenland figé, sous tutelle permanente ?
Scénario d’inertie. Pas d’indépendance, pas d’exploitation, pas de bascule. L’île reste sous perfusion danoise, entre fantasmes de puissance et réalités logistiques. Les grandes puissances s’en détournent, faute de conditions favorables. Le Groenland survit, mais ne décide de rien. Il devient un territoire en attente perpétuelle, dépendant, peu peuplé, surveillé à distance.
Alors, quelle trajectoire ? Cela dépend de la capacité du Groenland à se projeter comme sujet politique, de la volonté des puissances à ne pas confisquer son avenir et de la lucidité de l’Europe à penser l’Arctique avec une vraie stratégie.
La bascule a déjà commencé. En août 2019, Donald Trump crée la stupeur en proposant tout simplement d’acheter le Groenland au Danemark. Une offre que Copenhague rejette avec un sourire glacé. La Première ministre danoise parle d’une « proposition absurde ». Trump, vexé, annule une visite officielle. Geste fantasque ? Peut-être. Mais révélateur : pour les États-Unis, le Groenland n’est plus un désert polaire lointain. C’est une pièce stratégique.
Et les autres puissances ne restent pas inactives. La Chine, dès 2018, tente d’investir dans trois aéroports groenlandais, dans le cadre de sa politique de la « route polaire » — un axe maritime stratégique rendu possible par la fonte des glaces. Copenhague, alarmée, bloque l’opération avec l’appui discret de Washington. Depuis, la Chine surveille de loin, mais reste en embuscade, en quête d’alliés arctiques et de ressources critiques.
La Russie, elle, ne cache rien. Depuis 2007, elle revendique une vaste portion du fond arctique et multiplie les bases militaires et les patrouilles navales dans la région. Pour Moscou, l’Arctique est un prolongement naturel de sa puissance, un champ d’expansion, un réservoir énergétique. Le Groenland, en face, devient un poste d’observation… ou un maillon faible, selon le point de vue.
Et l’Europe ? Silencieuse, timide, en retrait. L’Union européenne a bien adopté une stratégie arctique en 2021, mais elle ne dispose ni d’un siège à l’Arctic Council, ni d’un levier direct sur le Groenland, territoire associé mais non membre. Face aux Américains qui s’installent, aux Russes qui avancent et aux Chinois qui prospectent, l’Europe hésite, observe, espère. Elle n’a ni stratégie claire, ni représentation forte dans cette partie du monde en recomposition.
La proposition de Trump d’acheter le Groenland est peut-être moins absurde qu’il ne paraît. Face à une Chine qui investit massivement dans l’Arctique et à une Russie qui militarise la région, l’offre américaine a le mérite de la clarté : reconnaître ouvertement la valeur stratégique du territoire.
Pour le Groenland, coincé entre ses rêves d’indépendance et ses contraintes financières, la protection américaine pourrait s’avérer plus respectueuse de son autonomie qu’une tutelle danoise dépassée par les événements. L’offre de Trump vient secouer l’immobilisme européen qui laisse le champ libre aux autres puissances.
Sujet de la veille :
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