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3 OCTOBRE 2025 (#100)

MAKE FRANCE GREAT AGAIN

Pendant des décennies, la mondialisation a été vantée comme un moteur de paix, de croissance et de progrès. Mais les lignes ont bougé. L’Asie s’est industrialisée…

Pendant des décennies, la mondialisation a été vantée comme un moteur de paix, de croissance et de progrès. Mais les lignes ont bougé. L’Asie s’est industrialisée, l’Occident s’est désindustrialisé. L’IA attaque le cœur productif des classes moyennes. Les métaux critiques, le contrôle de l’énergie, la sécurité des chaînes d’approvisionnement deviennent stratégiques.

Face à cela, Trump a inversé la doctrine américaine dès 2018 : droits de douane, contestation du multilatéralisme, priorité absolue à la puissance nationale. Ce virage, d’abord moqué, inspire désormais. L’Union européenne parle de « souveraineté industrielle », l’Allemagne relocalise, même la France évoque la « bifurcation stratégique ».

Dans un monde fragmenté où l’État redevient stratège, où le politique reprend la main sur l’économie, Trump a-t-il capté avant les autres les mutations tectoniques en cours ? Et surtout : la France ose-t-elle se poser les vraies questions que ses réflexes anti-Trump disqualifient ?

SYNTHÈSE DES FAITS La mondialisation touche à ses limites fonctionnelles et idéologiques. Conçue comme un vecteur de prospérité partagée…
SYNTHÈSE DES FAITS

La mondialisation touche à ses limites fonctionnelles et idéologiques. Conçue comme un vecteur de prospérité partagée, elle a surtout nourri des déséquilibres structurels : enrichissement accéléré de la Chine, dépendance industrielle de l’Occident, explosion des déséquilibres commerciaux. Ce modèle reposait sur trois piliers désormais fissurés : la stabilité géopolitique, des institutions régulatrices efficaces, et la confiance dans les interdépendances mutuellement bénéfiques.

Trois révolutions simultanées remettent tout en cause. L’économie numérique et l’intelligence artificielle déstabilisent les emplois du tertiaire qualifié, cœur sociologique des démocraties occidentales. La transition énergétique, loin d’un idéal écologique consensuel, bouleverse les rapports de force géopolitiques : le contrôle des métaux critiques devient une arme stratégique plus redoutable que le pétrole. Enfin, le retour des conflits armés fragilise l’ordre multilatéral, poussant chaque État à sécuriser ses intérêts vitaux.

Dans ce contexte, Trump n’a pas été un accident populiste, mais un révélateur géopolitique. Il a brutalement remis la souveraineté nationale au centre du jeu économique. Sa logique de réindustrialisation par la contrainte, ses barrières douanières assumées, sa volonté de maîtriser les flux inspirent bien au-delà des clivages partisans. L’Europe, plus lente, plus normative, tarde à comprendre que le monde est re-devenu conflictuel et stratégique.

Ce retour du politique sur l’économique ne signe pas un repli nationaliste, mais un recentrage existentiel. Le capitalisme sans nation, le commerce sans régulation, la croissance sans projet collectif sont remis en cause par la réalité géopolitique. Notre pays peut-il encore se permettre de penser que la diplomatie remplacera la puissance, que les normes suppléeront à la force, que la coopération suffira face à la prédation ?
DÉBAT MAINSTREAM. Trump a-t-il simplement dit tout haut ce que la France n’ose penser tout bas ?
FLIP. Trump a eu des intuitions justes…
DÉBAT MAINSTREAM. Trump a-t-il simplement dit tout haut ce que la France n’ose penser tout bas ?

FLIP. Trump a eu des intuitions justes sur les mutations du monde, mais ses méthodes fracturent les alliances et nourrissent une logique de confrontation permanente. La France ne peut calquer cette approche sans perdre son âme européenne et multilatérale. Une souveraineté efficace ne peut être purement défensive ou agressive. L’Europe agit plus lentement mais cherche à combiner autonomie stratégique, régulation du marché et coopération internationale. Le réalisme géopolitique ne doit pas tuer la diplomatie qui reste notre force.

FLAP. Trump a simplement tiré les conséquences logiques de ce que les faits imposaient : on ne peut confier son avenir énergétique, industriel ou technologique à des puissances rivales ou instables. Le libre-échange était une croyance, pas une loi naturelle. Il faut reconstruire des États capables d’imposer leurs priorités, de relocaliser les productions critiques, de maîtriser leurs dépendances stratégiques. La France doit cesser de penser comme une ONG et retrouver ses réflexes de puissance. Trump montre la voie, même si elle dérange.

FLOP. Trump, au moins, il agit pendant que nous on palabre ! Quand il dit « America First », ses usines redémarrent. Quand nous on dit « souveraineté européenne », nos déficits explosent. Il a compris que le monde est redevenu un ring, pas une assemblée générale de l’ONU. C’est triste à dire, mais face aux prédateurs chinois et aux chantages russes, mieux vaut un boxeur efficace qu’un diplomate paralysé par sa propre politesse.
FAITS FRANCE La part de l’industrie dans le PIB français est tombée à 13% en 2024, contre 22% en 1980, quand l’Amérique de Trump inverse la tendance…
FAITS FRANCE

La part de l’industrie dans le PIB français est tombée à 13% en 2024, contre 22% en 1980, quand l’Amérique de Trump inverse la tendance (Insee, Comptes nationaux 2024).

La France dépend à plus de 90% des importations pour son approvisionnement en terres rares, révélant une vulnérabilité stratégique que Trump combat activement (Ministère de l’Économie, rapport 2024).

Le déficit commercial français a atteint 99 milliards d’euros en 2023, un record historique, tandis que les États-Unis réduisent le leur avec la Chine (Douanes françaises, Bilan 2024).

L’Hexagone a perdu 2,2 millions d’emplois industriels depuis 1980, pendant que l’Amérique en relocalise massivement (Insee, Tableaux économiques 2024).

Les aides publiques françaises à l’industrie atteignent 54 milliards d’euros dans le plan France 2030, sans renversement de tendance visible (Cour des comptes, rapport mai 2024).

Moins de 15% des batteries électriques vendues en France sont produites sur le territoire national, contre une stratégie américaine de reconquête totale (Ministère de la Transition Énergétique, 2024).

Le taux de couverture commerciale français stagne à 75%, quand l’Allemagne maintient 99% et que l’Amérique redresse le sien (INSEE, données 2024).

La France importe encore 15% de son gaz et pétrole de Russie malgré les sanctions, révélant sa dépendance énergétique persistante (Ministère de la Transition Énergétique, 2024).

68% des Français estiment que « la France a perdu sa souveraineté économique » mais les solutions restent floues (Ifop, sondage mars 2024).

42% des diplômés de grandes écoles envisagent une carrière hors de France, signalant une fuite des cerveaux préoccupante (Conférence des Grandes Écoles, enquête 2024).
FAITS MONDE Les États-Unis ont relocalisé 1,8 million d’emplois industriels depuis 2010, avec une accélération massive sous Trump…
FAITS MONDE

Les États-Unis ont relocalisé 1,8 million d’emplois industriels depuis 2010, avec une accélération massive sous Trump (Reshoring Initiative, rapport 2024).

Le déficit commercial américain avec la Chine a diminué de 26% entre 2018 et 2022, prouvant l’efficacité des droits de douane trumpiens (Bureau of Economic Analysis, 2023).

L’Inflation Reduction Act mobilise 370 milliards de dollars pour la réindustrialisation énergétique, dix fois plus que tous les plans européens (US Congress, août 2022).

La Chine contrôle 70% de la production mondiale de terres rares, créant une dépendance stratégique mortelle (US Geological Survey, 2024).

L’OMC a enregistré une baisse de 40% des procédures multilatérales depuis 2020, signant l’effondrement du libre-échange pur (OMC, rapport 2024).

L’Union européenne a adopté en 2023 un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, s’inspirant du protectionnisme écologique trumpien (Commission européenne, 2023).

L’Inde impose depuis 2024 une taxe de 20% sur les importations électroniques pour protéger son industrie naissante (Ministère des Finances indien, 2024).

Le Japon subventionne à hauteur de 40% la relocalisation de ses usines de semi-conducteurs, adoptant l’interventionnisme étatique (METI, rapport 2024).

L’ONU reste paralysée avec 23 résolutions sur l’Ukraine bloquées par des vétos depuis 2022, confirmant la fin du multilatéralisme naïf (Nations Unies, avril 2024).

74% des Américains soutiennent l’objectif d’ « autosuffisance nationale », légitimant la stratégie de souveraineté (Pew Research Center, janvier 2025).

« Le multilatéralisme est souvent le nom poli de l'impuissance organisée » Talleyrand

POUR ALLER PLUS LOIN… On l’a méprisé, diabolisé, caricaturé. Trop vulgaire pour nos salons, trop brutal pour nos consciences…
POUR ALLER PLUS LOIN…

On l’a méprisé, diabolisé, caricaturé. Trop vulgaire pour nos salons, trop brutal pour nos consciences, trop populiste pour nos élites. Et pourtant, Donald Trump pourrait bien avoir incarné une bascule historique que la France peine encore à appréhender.

La fin du monde post-guerre froide

Trump a enterré sans nostalgie l’ordre né en 1989. Pour lui, pas de « fin de l’histoire », pas de convergence démocratique planétaire, pas de paix par le commerce. Chaque État défend ses intérêts vitaux, point final. Cette approche a choqué les héritiers de Monnet et de Schuman, habitués à penser que les règles remplacent la force. Mais elle correspond à la réalité géopolitique contemporaine : les blocs se reforment, les dépendances deviennent des vulnérabilités, les traités ne protègent que ceux qui ont les moyens de les faire respecter.

La réindustrialisation comme survie civilisationnelle

Ses droits de douane, massifs et assumés, visent à reconstruire l’appareil productif américain. Pas pour protéger un passé révolu, mais pour maîtriser l’avenir technologique. L’Inflation Reduction Act mobilise des moyens gigantesques pour que l’Amérique fabrique ses panneaux solaires, ses batteries, ses puces. Car Trump a saisi une évidence que l’Europe découvre : qui ne produit plus ne décide plus. L’industrie n’est plus un secteur économique parmi d’autres, mais le fondement de la souveraineté politique.

Le territoire contre les flux

Trump a aussi posé la question que les démocraties libérales refoulaient : jusqu’où un État peut-il accepter de perdre le contrôle de ses frontières, de ses flux, de ses choix démographiques sans se dénaturer ? Sa réponse brutale sur l’immigration révèle moins une obsession identitaire qu’une intuition géopolitique : les nations qui ne maîtrisent plus leurs paramètres fondamentaux perdent leur capacité d’action collective.

La puissance plutôt que l’influence

Enfin, Trump refuse de confondre diplomatie et faiblesse. Il veut du rapport de force, des alliés fiables, des industries souveraines, des frontières réelles. Il anticipe un monde moins normatif, plus conflictuel, où les États-continents imposent leurs règles plutôt que de les négocier. Ce monde-là déplaît aux âmes sensibles, mais il est en train d’advenir.

Une leçon d’histoire en temps réel

La France observe Trump depuis huit ans avec un mélange de répulsion et de fascination. Répulsion pour ses méthodes, fascination pour ses résultats. Car derrière le personnage se dessine une question vertigineuse : et si la brutalité géopolitique était redevenue une nécessité ? Et si la politesse diplomatique était devenue un luxe que seuls les puissants peuvent s’offrir ? Et si Trump, au-delà de ses outrances, avait simplement anticipé le retour d’un monde où la force prime sur le droit ?

Ces questions dérangent. Elles n’en sont pas moins vitales.

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